wokisme

Tué par le wokisme?

La « théorie critique de la race » a peut-être fait sa première victime directe au Canada, avec le suicide d’un directeur d’école de 60 ans, Richard Bilkszto, au début du mois dernier, le 13 juillet.

Richard Bilkszto, comme beaucoup d’autres éducateurs, dut assister à une conférence sur la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI) le 26 avril 2021, essentiellement un séminaire anti-blanc, organisé par une société privée, l’Institut KOJO. Cette formation était exigée par le Toronto District School Board (TDSB). C’est à ce moment-là que les choses ont commencé à mal tourner pour le principal, aimé de ses élèves et de la communauté.

Le formateur était Kike Ojo-Thompson, une consultante payée 7 500 dollars de l’heure, qui affirme que le Canada est un bastion de la « suprématie blanche et du colonialisme » et qui œuvre pour mettre fin aux « privilèges des Blancs ».

Peu après le début de la conférence, Bilkszto intervint en disant à Ojo-Thompson qu’elle simplifiait l’histoire et que présenter des faits erronés n’aidait pas le débat.

Ojo-Thompson a immédiatement répliqué : « Nous sommes ici pour discuter du racisme anti-Noir, mais vous, de votre point de vue de personne blanche, semblez croire que vous pouvez m’informer sur les véritables expériences des Noirs ? »

En réponse, Bilkszto reconnut la réalité du racisme et le potentiel de progrès, tout en soutenant que les preuves indiquant que le Canada devient néanmoins plus équitable. Un autre instructeur affilié à KOJO intervint alors en avertissant Bilkszto que « si vous avez l’intention de défendre les États-Unis ou le Canada, ce n’est pas l’endroit pour défendre une telle position ».

Ojo-Thompson a conclu l’interaction en affirmant au membres de la classe que, en tant que personnes blanches engagées dans cette entreprise, leur rôle est d’« accepter » plutôt que de questionner minutieusement les allégations de racisme.

Vexations et harcèlement

À la suite de ces événements, Bilkszto a été victime de harcèlement sur son lieu de travail, a été exclu par la TDSB d’une cérémonie de remise de diplômes pour un programme qu’il avait contribué à créer et s’est vu retirer une offre de contrat temporaire. C’est ce qui l’a amené à intenter une action en justice contre le TSBD, mais aussi à déposer une plainte auprès de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) de l’Ontario. Cette dernière a pris l’incident au sérieux et a jugé que Bilkszto avait droit à sept semaines de salaire perdu en raison du stress mental causé par les événements. Selon le rapport de la CSPAAT, le comportement de Mme Ojo-Thompson « était abusif, flagrant et vexatoire, et s’élève au niveau du harcèlement professionnel et de l’intimidation », et elle avait l’intention de « nuire à la réputation et de ‘faire un exemple’ » de M. Bilkszto.

Suite au suicide de M. Bilkszto, le ministre de l’éducation de l’Ontario, Stephen Lecce, qui a qualifié les allégations contre KOJO de « graves et inquiétantes », a lancé une enquête sur cette affaire.

Rémi Tremblay

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