Tintin

Brèves Bédésup

Dans le milieu de la BD alors très colonisé par « l’esprit de mai 68 », style « Charlie », le bibliothécaire marseillais Jean-Claude Faur, avec sa revue « Bédésup », était plutôt isolé dans sa riposte. Il nous a hélas quitté depuis, mais c’est pour lui rendre hommage que nous avons repris, en accord avec l’éditeur Philippe Randa, cet intitulé « Bédésup », pour parler, dans les pages du Nouveau Présent, de l’actualité bédéphilique.

Un faux nouveau Tintin : Depuis le début du mois, les tintinophiles peuvent acquérir un « nouvel album » de leur héros préféré. Un nouvel album, vraiment ? Pas tout à fait : il s’agit d’une réédition de l’album Les Bijoux de la Castafiore, avec reprise des planches qui avaient servi pour sa prépublication dans l’hebdomadaire Tintin, entre juillet 1961 et septembre 1962. La version d’origine diffère très peu de l’édition en album, et on ne voit pas bien qui peut être intéressé par cette resucée. Les collectionneurs cherchent plutôt les vieux albums au dos muet (l’ultime album ne comportant pas de dos imprimé). Il faut compter une centaine d’euros pour un album en bon état. Et s’ils veulent absolument découvrir la publication telle qu’elle se présentait dans les pages du journal Tintin, ils peuvent trouver à des prix encore raisonnables les recueils du journal Tintin, mais rarement en parfait état.

Dans Les bijoux de la Castafiore, Tintin ne porte plus ses célèbres pantalons de golf, certains puristes l’ont regretté ; et quelques signes d’un politiquement correct naissant sont perceptibles, mais très discrets, rassurez-vous (sigle pacifiste, image flatteuse des gitans).

Le match Astérix-Tintin : retenez bien cette date, le 16 novembre prochain. Ce jour-là, il sera procédé à la vente aux enchères d’une planche originale d’Astérix, signée Uderzo, et qui fut publiée dans l’album Les lauriers de César (1972). Les experts estiment à plus de 100 000 euros la valeur de cette seule planche. Le même jour sera vendu le crayonné d’une planche de Coke en stock (1958), réalisé par Hergé lui-même, pas par l’un de ses collaborateurs des studios Hergé (Bob de Moor, E.P.Jacobs ou encore Jacques Martin). L’estimation de ce crayonné hergéen est du même ordre que celle d’Astérix.

La question que tout le monde se pose : qui va gagner le match, d’Astérix ou de Tintin ? Dans le passé Hergé a toujours fait de meilleurs scores qu’Uderzo. Mais les écarts se resserrent.

Parions néanmoins que le journaliste belge triomphera une nouvelle fois du Gaulois moustachu. Ce ne serait que justice, car Hergé était à la fois scénariste et dessinateur, tandis que les albums Astérix doivent aussi (et sans doute d’abord) leur succès au scénariste, Goscinny.

Agathon

Un commentaire

  1. L’article sur la nouvelle édition des “Bijoux de la Castafiore” a suscité une forte réaction chez les tintinophiles : Agathon, l’auteur de la “brève”, indiquait que dans cet album Tintin avait cessé de porter des pantalons de golf. En fait c’était dans l’album suivant.
    Interrogé sur cette anomalie, Agathon nous a d’abord soutenu qu’il voulait ainsi faire réagir les tintinophiles – c’est réussi ! – puis il nous a finalement avoué qu’il a écrit son articulet sans avoir l’album sous la main, et s’est donc trompé sur la date exacte de cette “pantalonnade” .
    La rédaction prie donc les lecteurs d’accepter toutes nos excuses, selon la formule consacrée, je dirais même plus, toutes nos excuses.

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