Halloween

Halloween, ras-le-bol !

On croyait cette lugubre festivité démodée mais, depuis maintenant une semaine, les différentes radios, télévision et autres moyens d’abêtissement nous vendent la fête d’Halloween entre deux frappes d’Israël sur Gaza ou la visite commentée d’une morgue de Jérusalem.

La consigne est précise : marmot, ado ou senior, on doit absolument s’amuser la veille de la fête des Morts, se déguiser, s’en mettre plein la lampe et surtout gaver sa progéniture de bonbons et de pâtisseries, histoire de ravir d’aise les dentistes et autres nutritionnistes à la recherche de nouveaux clients, et surtout s’ensorceler.

Les magasins de farces et attrapes font le plein, mais également les grandes surfaces qui forcent la main des parents en proposant de casser les prix et qui profitent de l’occasion pour écouler des stocks et faire un peu de chiffre d’affaires en cette période de vaches maigres.

Pire, le site officiel de la RATP propose depuis quelques jours de « fêter Halloween » en ces termes : « Il y a ces jours exceptionnels qu’on a envie de célébrer plus particulièrement avec vous. Halloween en fait partie .» Les usagers qui galèrent sur la ligne 13 ou se font dépouiller du côté de Stalingrad apprécieront. On pouvait ainsi voir, à Richelieu -Drouot, cinq agents de la RATP déguisés en fantômes ou en fée Carabosse proposer aux usagers de faire des selfies avec eux. Ils distribuaient des bonbons aux mioches et des marque-pages évocateurs aux quidams. Gare de Lyon, on pouvait entendre : « Assurez-vous de ne pas oublier vos sacs, baguettes magiques ou citrouilles. »

Jean Castex et Valérie Pécresse, présidents respectivement de la RATP et de la région capitale, manquaient à l’appel.

A l’heure où le sang coule à flots au Proche-Orient, les croyants, catholiques, juifs, musulmans et même les païens authentiques ne peuvent qu’être choqués par la façon dont les Américains ont trahi la fête celtique de Samain en la transformant en une rigolade satanique et surtout en débauche du fric.

Françoise MONESTIER

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