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Brèves de Parvis du 29 janvier 2024

• Réactions toujours vives à Fiducia Supplicans, ce décret de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi autorisant les bénédictions de couples en situation irrégulière ou de « couples » homosexuels qui crée bien des remous dans l’Eglise. Ce qui indigne le cardinal Zen, c’est que FS voit « une certaine bonté dans les relations homosexuelles ». De même que dans la réponse aux dubia des cinq cardinaux, où il est dit que « l’amour entre personnes de même sexe est “similaire” à l’amour conjugal » Or : « Selon la vérité objective, ce comportement est un péché grave et ne peut jamais être bon. » Il conclut : « Si le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi commet une hérésie en qualifiant de “bon” un péché grave, ne devrait-il pas démissionner ou être démis de ses fonctions ? »

• Dans la revue thomiste, le frère Emmanuel Perrier, dominicain du couvent Saint-Thomas-d’Aquin de Toulouse et directeur de la Revue Thomiste, émet une vive critique sur la bénédiction accordée aux couples homosexuels : « Fils de l’Église fondée sur les apôtres, nous ne pouvons qu’être alarmés du trouble dans le peuple chrétien suscité par un texte venant de l’entourage du Saint-Père. » « Il est insupportable de voir des fidèles du Christ perdre confiance dans la parole du pasteur universel, de voir des prêtres déchirés entre leur attachement filial et les conséquences pratiques auxquelles ce texte leur imposera de faire face, de voir des évêques se diviser. » Le frère Emmanuel Perrier base son argumentation sur six points : 1. Il n’est de bénédiction qu’ordonnée au salut 2. L’Église ne sait pas bénir autrement que dans une liturgie 3. Toute bénédiction a un objet moral 4. Dieu ne bénit pas le mal, contrairement à l’homme 5. Magistère : l’innovation implique la responsabilité 6. La pastorale à l’heure de la déresponsabilisation hiérarchique.

• Un mois après la publication de la déclaration Fiducia supplicans, les évêques et les vicaires généraux des Antilles et de la Guyane donnent leur orientation pastorale à propos de la bénédiction de couples irréguliers. Reprenant la formule rituelle « Bénissez-moi mon Père parce que j’ai péché », ils encouragent les prêtres de leurs diocèses à bénir toute personne demandant une bénédiction spontanée, tout en s’abstenant de bénir les couples en situation irrégulière ou de même sexe.

• L’évêque Thomas Luke Msusa, archevêque de Blantyre au Malawi, affirme que les évêques de son pays qui ont rejeté la bénédiction des couples LGBT prévue dans Fiducia Supplicans, ne regrettent pas leur décision, même si elle a conduit à une nette détérioration des relations avec les diocèses allemands, pour beaucoup acquis au lobby LGBT et qui distribuent beaucoup d’argent aux diocèses de pays plus pauvres, non sans ingérence théologique. Sa réponse : « Travaillons dur par nous-mêmes au lieu d’accepter de l’argent parce qu’ils veulent que nous fassions quelque chose de contraire à l’enseignement biblique. »

• Le 12 janvier, le tribunal populaire du district de Ganjingzi, dans la ville de Dalian, dans le nord-est de la Chine, a condamné le pasteur Kan Xiaoyong, à 14 ans de prison pour avoir prétendument « utilisé la superstition pour saper la loi ». Son épouse et quatre membres de leur église ont également écopé de peines allant de trois à dix ans.

Anne Le Pape

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