Preuve que Le Nouveau Présent sert à quelque chose et compte désormais parmi les lanceurs d’alerte : par un communiqué (très tardif), on apprenait le 17 février qu’« en raison de risques de troubles graves à l’ordre public, le préfet de police interdit l’ensemble des manifestations prévues dimanche 18 février en commémoration du Chahid d’une part et en lien avec le Hirak d’autre part » — le Hirak étant le nom du mouvement de contestation né en 2019 suite à la décision de l’indéboulonnable mais cacochyme président Bouteflika de se porter candidat à un cinquième mandat.
Il est donc possible qu’en interdisant aux dissidents du Hirak de manifester, Paris ait voulu complaire au toujoiurs puissant pouvoir FLN. Mais il est surtout évident qu’a porté ses fruits l’appel à la mobilisation qu’à la suite d’une annonce de la radio Beur-FM, notre site fut le premier (et à notre connaissance le seul) à lancer le 11 février, contre l’« événement déshonorant entre tous » qu’aurait constituée la Journée du Chahid (martyr fellagha) à Paris, place de la Nation qui plus est. Et dans un déferlement de drapeaux et de banderoles cependant que, selon Beur-FM, une sonorisation assourdissante était prévue pour « donner de la voix à cette cause qui résonne dans l’histoire de l’Algérie ».
« Face à “ces cohortes étrangères venues faire la loi dans nos foyers », nationaux, soyez maîtres chez vous, bougez-vous, interpellez vos élus, mobilisez-vous ! », ainsi se terminait notre article, qui semble donc avoir été entendu. D’autant qu’après avoir interdit tant de colloques et dépôts de gerbe parfaitement pacifiques mais qui avaient le tort d’être organisées par des groupes ou associations patriotiques et donc cataloguées « d’extrême droite », Laurent Nunez pouvait difficilement autoriser l’exaltation en plein cœur de la capitale du terrorisme fellouze. Même si son ministre de tutelle, Gérald Darmanin, porte aussi le doux prénom de Moussa, en hommage à son défunt grand-père maternel, militant FLN d’élite.
La Rédaction