women standing near river

Femmes tradis ou pas, telle est la question

Les agitées du féminisme qui ont fêté bruyamment la victoire de la constitutionnalisation de l’avortement — adoptée grâce à l’alliance de la carpe insoumise et du lapin frontiste — dans toutes les rues de France et de Navarre le 8 mars dernier, Journée internationale des droits des femmes, ont dû noyer leur chagrin dans l’alcool, une fois rentrées chez elles. Les Irlandais, avaient le même jour, repoussé massivement le double référendum qui leur était proposé et qui concernait le mariage et le rôle des femmes dans la famille.

L’exemple à suivre

Envolés les espoirs de ceux qui voulaient en finir avec les « femmes à la maison » et effacer le rôle prioritaire des mères consistant à assurer les « devoirs domestiques » dans le foyer familial. Le métis indien et homosexuel affirmé Léo Varadkar, premier ministre de centre-droit connu pour ses positions anti-identitaires, voulait en finir avec le mythe fondateur celtique et catholique de la république d’Irlande, libérée du joug britannique par Eamon de Valera. Il en a été pour ses frais et a reçu un beau camouflet. En 2015, ses compatriotes étaient tombés dans le piège du mariage pour tous avant de rechuter, trois ans plus tard, en votant pour la légalisation de l’avortement. Ils ont ainsi fait mentir l’adage « jamais deux sans trois ». Ils ont été sensibles aux arguments des Irlandais identitaires qui ont agité l’épouvantail des relations polygames et du regroupement familial des migrants très présents dans le pays. Enfin, la disparition des mots « femme » et « mère » dans le texte proposé au vote en a choqué plus d’un.

Puisse ce vote faire école !

Le défi du bébé blanc

En septembre 2023, lors d’un débat consacré à l’emploi, Jocelyn Designy , député du Rassemblement national, s’était pris une volée de bois vert alors qu’il défendait le principe de la « mère au foyer ». Olivier Véran avait décoché ses flèches, parlant de « propos rances » tandis que d’autres élus macronistes condamnaient des « propos scandaleux ». Il n’avait qu’à bien se tenir.

Les émules de Sandrine Rousseau, eux, continuent de veiller au grain et viennent de présenter comme des épouvantails les « tradwives », ces jeunes Américaines qui, horresco referens, se consacrent à leur foyer et rejettent les valeurs féministes du travail égalitaire et de l’indépendance financière. Les auditeurs de France Inter ont même eu droit à un sermon tenu par la militante d’extrême-gauche Salomé Saqué qui regrette que « les inégalités genrées existent toujours » et vise directement dans ses critiques les militantes identitaires comme Thaïs d’Escuffon ou Alice Cordier  en les accusant de « se vendre comme féministes en ayant fait le choix de cette vie de soumission au patriarcat ». Pas un mot en revanche sur les « tradwives » soumises à l’islam… 

Cette campagne orchestrée notamment par Claire Sorin, auteur de recherches sur l’antiféminisme aux Etats-Unis, établit un lien entre les tradwives, l’extrême-droite, le masculinisme et le suprémacisme blanc. Ben voyons ! Et de citer Alya Stewart qui, voici quelques années, a lancé sur les réseaux sociaux, le défi du bébé blanc : « En tant que mère de six enfants, j’invite les familles à avoir autant de bébés blancs que moi. » La prochaine étape de cette campagne visera sûrement les élues du RN telle la Varoise Laure Lavalette, mère de cinq enfants,  ou les responsables de Reconquête. Attention à éviter les pièges.  

Défilés de mode avec bébés 

Question bébés, les défilés de mode, ne sont pas en reste puisqu’il est de bon ton à New York notamment d’imposer les « petits d’homme » comme de vulgaires accessoires. Il y a maintenant quelques mois, la créatrice Collina Strada a fait défiler un mannequin ballotant sur sa hanche un bébé en grenouillère vert d’eau. On a aussi pu voir en 2023 dans les bras du designer nigérian Olaolu Slawn un bébé du plus beau noir lors du défilé de mode de la créatrice de mode anglo-nigériane Mowalola. Dans le meilleur des cas, les bébés brandis sont de simples poupées. Côté provocations, on a vu – toujours à NewYork- défiler un handicapé transgenre au côté d’une femme enceinte et d’une mère avec son  enfant. S’afficher avec son « chiard » alors que la natalité est en berne en Europe serait -il un clin d’œil ? Mais il faut alors arrêter dare-dare la vasectomie, la ligature des trompes et autres mutilations mises à la mode par ceux qui nous gouvernent. Comment peut-on décemment défendre la constitutionnalisation de  l’IVG et,  dans le même temps, exhiber  des nouveau-nés ? A moins qu’ils ne soient la future chair à canon des amis de Zelensky et de Netanyahou , un simple joujou ou un doudou à l’image de ces nounours que de nombreux imbéciles déposent chaque fois qu’un attentat nous ramène à la réalité. 

Françoise MONESTIER 

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