Civitas

Civitas International lance une campagne d’adhésions et d’abonnements

Devenue parti politique en 2016, l’association française Civitas, fondée en 1999, a défrayé la chronique en devenant l’une des deux associations ayant le statut de parti politique à être frappée de dissolution par décret du 4 octobre 2023. Avant cette dissolution, un précédent était survenu en 1987, avec la dissolution du Mouvement corse pour l’autodétermination, mais celui-ci était alors qualifié de « groupement de fait » et non de parti politique.

On mesure la portée de la dissolution d’un parti politique. En effet, sauf à démontrer l’existence de faits extrêmement graves tels que, par exemple, la préparation d’une insurrection ou d’un coup d’état, les partis et groupements politiques se forment et exercent leur activité librement sous réserve qu’ils respectent les « principes » de la souveraineté nationale et de la démocratie. Telle est en tous cas la définition, pour le moins assez vague, que donne l’article 4 de la Constitution française, la question du respect de « principes » étant évidemment discutable suivant les conceptions de chacun.

Et c’est là où le bât blesse car en France, c’est le Gouvernement et non une Cour de justice qui prend la décision de dissolution des partis ou groupements politiques. Or, pour ce qui concerne Civitas, ce parti était dans l’opposition, ce qui a conduit le Gouvernement à dissoudre un parti qui lui était hostile par définition. Ce qui revient à autoriser le Gouvernement à « choisir » en quelque sorte son opposition, en tolérant tel parti, mais en interdisant tel autre. Le Gouvernement se trouve ainsi en position de juge et de partie, ce qui pose un problème eu égard aux… principes de la démocratie !

L’ancien parti Civitas, aujourd’hui dissout, a contesté le décret de dissolution devant le Conseil d’Etat. Mais dans l’attente de la décision de cette juridiction et dans le contexte de la dissolution de Civitas, une autre organisation a été créée dès septembre 2023 : Civitas international. Comme son nom l’indique, cette organisation nouvelle est une structure internationale visant à coordonner les groupements Civitas et autres associations catholiques attachés à la doctrine sociale de l’Eglise dans divers pays et sur plusieurs continents.

Dans le cadre de sa mise en place, Civitas International a donc lancé une campagne d’adhésions (https://www.civitas-international.org/), et propose de s’abonner à une revue intitulée Caritas (https://medias-culture-et-patrimoine.com/products/4087)

L’abonnement à cette revue est de 35 € seulement par an pour 4 numéros. Une revue de très haute qualité, tant par son papier que par son contenu. Abonnez-vous, abonnez vos enfants, abonnez vos amis.

L’avenir dira si la dissolution de Civitas a atteint son objectif, ou si au contraire elle a finalement accéléré le développement d’une nouvelle structure : Civitas International, pour porter partout dans le monde le message de la doctrine sociale de l’Eglise qui refuse l’asservissement et la réification de l’homme représentés à la fois par l’ultralibéralisme et par le matérialisme historique, qu’il soit d’inspiration marxiste ou autre.

André Murawski

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