Mélenchon

Mélenchon n’est pas la seule victime de « scandales liberticides »

 L’interdiction d’événements ou la dissolution d’associations sont devenues en France une habitude, une revendication de haineux autoritaires qui se plient rapidement à la pression médiatique (…) et bien au-delà, une manie prise par de nombreux acteurs (politiques ou commentateurs) de la grande conversation nationale. Pour lutter contre les extrêmes, les “raisonnables”, les autoproclamés membres du “cercle républicain” utilisent des procédés rhétoriques d’abord, coercitifs ensuite, de ce qu’ils sont censés combattre : l’extrémisme. »

Non, cette véhémente protestation n’a pas été publiée dans Réfléchir & Agir ou dans Rivarol mais dans Libération du 18 avril sous la plume de Thomas Legrand.

Il est vrai que l’interdiction dénoncée ici comme « un scandale liberticide » est celle du meeting organisé par l’association Libre Palestine et dont les vedettes devaient être Jean-Luc Mélenchon et la candidate Rima Hassan le même 18 avril à l’université de Lille, ce qui avait scandalisé le président de Région Xavier Bertrand et de plusieurs élus nordistes tel Sébastien Chenu, vice-président du RN.

Finalement, c’est à Roubaix que Mélenchon a pu tenir son meeting. Ce qui ne nous indigne nullement car, tout comme l’éditorialiste de Libération, nous condamnons avec la plus grande énergie, et depuis la création du quotidien Présent, les « procédés coercitifs » multiplié par les « haineux autoritaires » qui, sous la Vème République, multiplient interdictions et dissolutions.

En revanche, nous regrettons que M. Thomas Legrand et ses compagnons de route dans la presse et/ou la politique soient restés obstinément muets quand, pour nous en tenir aux plus récents « scandales liberticides », Génération Identitaire fut dissoute en 2021 (comme devaient l’être successivement toutes les résurgences de ce mouvement) ou quand, le 20 mai 2023, fut interdit à la dernière minute par la préfecture de Paris un colloque sur l’œuvre politique et littéraire de Dominique Venner, pour le 10ème anniversaire du suicide de l’historien. Colloque prévu non dans une université — lieu qui devrait rester politiquement neutre par définition — mais dans une salle privée.

Libé se targue de défendre la démocratie mais, en l’occurrence, cela rime avec hypocrisie.

La Rédaction

Un commentaire

  1. Toute la gauche avait pris fait et cause pour Mélenchon auquel Régis Bordet, président de l’université de Lille, avait refusé une salle. Mais le conducator de LFI a provoqué l’émoi et l’indignation jusqu’au sein de son parti, désormais en plein désarroi, en comparant Bordet au nazi Adolf Eichmann, ordonnateur supposé de ce qu’il est convenu d’appeler la « solution finale » et de ce fait enlevé par des agents du Mossad en Argentine, jugé puis pendu en Israël en 1962. « Moi je n’ai rien fait” disait Eichmann je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne », a en effet déclaré Mélenchon au mépris de toute prudence — et des intérêts de ses candidats à quelques semaines des élections européennes. Un grand gagnant dans cette affaire : Raphaël Glücksmann, fils du néo-philosophe André et époux de la Libanaise Léa Salamé, journaliste politique vedette de France Inter. Actuellement tête de liste de Place Publique/Parti socialiste, soutenu par toute sa communauté et caracolant déjà devant LFI et les Verts, Glücksmann bénéficiera sans doute d’un afflux massif de voix de gauche.

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