Depuis plusieurs jours, suite au meurtre effroyable, au couteau, de trois fillettes (plus une dizaine de blessés, certains gravement), par le fait d’un individu de 17 ans d’origine rwandaise dans un club de danse dans la ville de Southport, une vaste colère populaire s’est emparée du pays et des émeutes ont éclaté dans de nombreuses villes, notamment des cités pauvres comme Liverpool et Bristol, mais aussi dans certains quartiers de Londres.
Des hôtels accueillant des migrants ont été pris d’assaut, comme à Rotherham ou à Tamworth avec un slogan qui revient en boucle « Enough is Enought », ou aussi « Mettez-les dehors ». Beaucoup de commentateurs très mal intentionnés, y ont vu aussitôt la main de « l’ultra droite », tout comme le gouvernement travailliste qui a multiplié les propos guerriers contre les manifestants, leur promettant les foudres de la justice. On aimerait voir les mêmes réactions devant les exactions de l’extrême-gauche.
Cela doit-il surprendre quand on sait que l’immigration est totalement incontrôlée dans ce pays, comme dans d’autres d’ailleurs ? Les médias et les politiques d’outre-manche sont perplexes. Les autorités ont immédiatement accusé L’English Defense League, créée il y a une quinzaine d’années et qui lutte contre l’immigration désordonnée qui sévit en Grande Bretagne. D’autres n’ont pas hésité à fustiger la dernière campagne électorale qui avait vu le succès de Nagel Farage et de ses thèses nationalistes, protectrices des intérêts anglais. Comme d’habitude on préfère casser le thermomètre et ne pas examiner ou réfléchir sur les véritables causes de ces émeutes, « alimentées par un ras-le-bol généralisé de l’immigration incontrôlée et de la délinquance étrangère » comme le souligne Le Figaro, pourtant peu suspect d’extrémisme, dans un article du 5 août.
Car contrairement aux déclarations mensongères et falsificatrices des hommes politiques, lorsque l’on examine le profil de ceux, et ils sont nombreux, qui comparaissent actuellement devant les tribunaux anglais, curieusement pas surchargés et qui pourraient travailler 24H sur 24 selon les dires du premier ministre, se sont essentiellement dans une très grande majorité, des personnes issues des classes modestes qui ont été à l’origine de cette « colère populaire ».
Ce sont des pères de familles, de jeunes enfants, où des anciens, le plus âgé ayant 69 ans, qui ne sont pas politisés, qui n’appartiennent à aucun groupement, la plupart sont totalement inconnus des services de police et de justice parmi ceux qui ont été jugés ces derniers jours. Plusieurs policiers qui intervenaient ont été blessés. Le journaliste Du Figaro, qui rend compte de ces audiences a pu écrire « des profils qui semblent pour l’heure différents du récit des autorités, qui pointent la responsabilité de l’ultra-droite », et ce même s’il a relevé la présence, comme toujours dans ce genre de manifestations, de multirécidivistes.
Car les villes touchées, sont essentiellement des cités ouvrières, parfois classées comme les plus pauvres du pays, comme celle de Hartlepool l’une des plus démunies de Grande Bretagne, comme Aldershot au sud, où un hôtel logeant des migrants a été attaqué, où encore à Manchester, où les violences ont été nombreuses, tous ces lieux sont clairement marqués du sceau de la précarité.
Alors, doit-on se contenter de juger ou bien s’attaquer aux vrais problèmes qui assaillent le pays, immigration massive et incontrôlée, délinquance violente la plupart du temps impunie, elle. La réponse du gouvernement travailliste est on ne peut plus clair pour l’instant, il ne prendra pas le taureau par les cornes, il va faire libérer 500 places de prison, et a mobilisé 6000 policiers spécialisés, et ce uniquement pour que soient écroués ces délinquants très particuliers, qui eux n’ont droit à aucune circonstance atténuante, et qui doivent être cloués au pilori. On aimerait que la même célérité de la justice s’abatte sur ceux qui au couteau, pillent, tuent et violent.
Mais le sujet migratoire est devenu central, puisque Tony Blair en personne a conseillé à son successeur, Keir Starmer, de s’attaquer vigoureusement au problème de l’immigration, lui suggérant un « plan pour contrôler l’immigration » et ce dans une tribune du Sunday Times. En tout cas le politiquement correct a encore de beaux jours devant lui, puisqu’un ancien ministre conservateur, Byron Davis a cru devoir rétropédaler après avoir déclaré que le mouvement anti-migrants était « politiquement justifié ». Par un fait exprès, compte tenu de l’origine de celui a porté les coups de couteaux mortels, il avait aussi précisé que le Parti travailliste portait une part de responsabilité dans ces émeutes pour s’être opposé au projet d’expulsion des migrants délinquants au Rwanda, comme voulait l’entreprendre l’ancien gouvernement conservateur.
Michel Festivi
[…] aux émeutes populaires qui secouent le pays depuis l’horrible massacre de Southport (voir:https://nouveaupresent.fr/2024/08/07/grande-bretagne-revolte-populaire-conte-limmigration-massive-in… ), l’État ne semble pas décidé à entendre la colère et le désespoir qu’elles expriment […]