Annecy

Du lac d’Annecy à la Baltique, des mystères bientôt élucidés?

Abdalmasih Hannoun, le forcené syrien qui, le 8 juin à Annecy, a attaqué et grièvement blessé quatre enfants âgés de 22 à 36 mois et deux adultes, dont un septuagénaire maghrébin (1), est-il chrétien comme il le soutient ? Le Point le confirme, indiquant que son nom signifie « Serviteur du Messie » et qu’il descend « d’une grande famille chrétienne » des environs de Homs, ex-Émèse.

Un drôle de paroissien

Interrogées par les médias scandinaves, les communautés chrétiennes réfugiées en Suède — où il avait obtenu l’asile politique mais non la nationalité, d’où son départ pour la France — affirment en revanche, qu’aucun prêtre ne le connaissait l’individu et qu’il n’avait jamais fréquenté les églises des diverses confessions depuis son arrivée dans le royaume desTrois Couronnes en 2011.

Le mystère quant à son orientation réelle et à ses motivations reste donc entier puisque, après son interpellation, il avait refusé de s’expliquer sur ses agressions et fait preuve d’une très vive agitation, se roulant par terre et hurlant alternativement en anglais « Sauve-moi ! » et « Tue-moi ! ». En saura-t-on davantage maintenant qu’à l’issue de sa garde à vue « jugée compatible avec son état psychiatrique », Hannoun a été officiellement inculpé de tentatives de meurtre et donc écroué ?

Reste que, comme nous l’a confié un fonctionnaire de l’ l’Office français de l’immigration et de l’intégration, de plus en plus de migrants se prétendent chrétiens et n’hésitent pas à arborer une croix de belle taille dans l’espoir — souvent exaucé —d’obtenir plus facilement l’asile. Un rapide interrogatoires permet pourtant de déceler aisément le mensonge : beaucoup des nouveaux arrivants, surtout africains, ne connaissent du christianisme que Marie et Jésus, certains croyant d’ailleurs que le Christ et la Vierge sont… mari et femme !

Si, après le drame, partis et médiocratie s’étaient ligués pour dénoncer d’une même voix l’« indécence » de l’ultradroite et du Rassemblement national dans leurs tentatives de récupération du malheur national, force est de constater que, depuis, cette indécence est largement partagée. Du Havre, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe fait rappeler que, dès le 1er juin, il avait accordé à L’Express un long entretien où il s’inquiétait de l’explosion de l’immigration (« Entre 1970 et 2000, en trente ans, on est passé de 6,7 à 7,3 % d’étrangers en France. Puis, entre 2000 et 2020, de 7,3% à 10,3% »), dénonçait « l’immigration du fait accompli » (« Il nous appartient en tant que Nation de dire qui nous sommes et qui nous voulons accepter sur notre territoire… Il faut plus de prévention ET plus de répression », précisait-il) et préconisait de « remettre en cause l’accord de 1968 avec l’Algérie » car «aucun ressortissant d’un autre État ne bénéficie de tels avantages ». Pourquoi n’avait-il pas fait casser cet accord pendant ses trois ans passés à Matignon ?

Ne voulant pas être en reste, Éric Ciotti, patron de Les Républicains, a demandé « solennellement » à Emmanuel Macron de le recevoir car il estime que les proposition de son parti sont les seules à « pouvoir résoudre le problème de l’immigration dans notre pays » et, emportée par son indignation, Marine Brenier, ex-dauphine de Christian Estrosi qui lui avait transmis son siège de député (cinquième circonscription de Nice, qu’elle a perdu aux législatives de 2022), a réclamé la « peine capitale » pour le surineur d’Annecy. Avant, tancée par Estrosi, de bafouiller que sa langue avait fourché et qu’elle voulait bien sûr parler de « peine maximale ».

Mais nous n’en sommes pas là et l’instruction permettra, souhaitons-le, de faire la lumière sur la personnalité d’Abdalmasih Hannoun et de savoir pourquoi, après l’octroi en 2013 du statut de réfugié, la nationalité suédoise lui avait été constamment refusée depuis dix ans.

Une catastrophe écologique occultée

En attendant, c’est un autre mystère qui est en passe d’être élucidé par Stockholm, celui de l’explosion le 27 septembre 2022 des gazoducs Nord Stream 1 et 2 reliant dans la Baltique la Russie à l’Allemagne. Confirmant le 10 juin la thèse du sabotage, le procureur Mats Lindqvist chargé de l’enquête préliminaire menée en Suède a conclu que cet acte de terrorisme avait été préparé en Pologne, et que les « traces ADN d’un militaire ukrainien » avaient été relevées sur le yacht Andromeda soupçonné du forfait.

Si l’Allemagne, directement concernée par le sabotage des gazoducs qui l’alimentaient en énergie mais membre très agissant de l’OTAN, n’a pas réagi aux conclusions de M. Lundqvist, le Washington Post vient en revanche de rapporter « les Etats-Unis avaient été mis au courant d’un projet ukrainien de sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 […] trois mois avant qu’ils n’aient été endommagés par des explosions ».

A qui profite le crime, qui a provoqué dans cette mer fermée qu’est la Baltique une épouvantable pollution au méthane… que n’ont pas cru devoir déplorer Greta Thunberg, Cécile Duflot (actuelle directrice d’Oxfam) et autres professionnels de l’écologisme ?

Camille Galic

  1. https://nouveaupresent.fr/2023/06/10/annecy-limmigration-sauvage-en-action/

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