Si les gros médias n’en ont évidemment pas parlé, n’ayant de regards que pour le sommet de l’Otan à Vilnius, se tenait ce week-end à Vienne la troisième rencontre internationale pour la lutte contre l’immigration illégale.
Participaient à cet événement sur un sujet crucial pour l’avenir de l’Europe le chancelier autrichien Karl Nehammer, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et le président serbe Aleksandar Vučić.
Après les sommets de Budapest en octobre 2022 et de Belgrade en novembre 2022, il s’agissait donc de la troisième entre ces trois dirigeants d’Europe centrale, accompagnés par les ministres des Affaires étrangères et les chefs de la police des trois pays situés sur ladite « Route des Balkans ».
Comme le relate nos confrères du Visagrad Post, les trois hommes d’État ont convenu de mettre un « frein » aux demandes d’asile et de renforcer leur coopération policière déjà étroite afin « d’endiguer le trafic organisé de migrants » et de s’attaquer notamment aux commanditaires des passeurs : « Cela ne peut se faire qu’ensemble, cela ne peut se faire que si l’on est prêt à travailler ensemble sur un pied d’égalité. […]
De son côté, Viktor Orbán a souligné que si la Hongrie ne faisait pas son devoir – en matière de protection de sa frontière –, « l’Europe occidentale aurait de grands soucis, ce qui au regard des derniers événements en France et en Allemagne peut être considéré comme un euphémisme. »
Au cours de ce dernier sommet, MM. Nehammer, Orbán et Vučić ont également conclu un protocole d’accord portant sur l’intention de fonder un groupe de travail chargé d’améliorer la protection des frontières, une coopération à laquelle d’autres États d’Europe centrale sont d’ores et déjà appelés à se joindre.
La rédaction