La République est généreuse avec ses ministres disgraciés pour incompétence. Sous la seule présidence d’Emmanuel Macron, on avait déjà vu Amélie de Montchalin nommée ambassadrice de la France auprès de l’OCDE, Brigitte Bourguignon nommée inspectrice générale des Affaires sociales, Emmanuelle Wargon présidente de la Commission de régulation de l’Energie, Christophe Castaner, muni d’une double casquette de président du conseil d’administration de la Société concessionnaire française pour la construction et l’exploitation du tunnel routier sous le Mont-Blanc et de membres du conseil de surveillance du grand port maritime de Marseille et Jean Castex promu patron de la RATP ou Laurence Parly présidente du conseil d’administration du Conservatoire national des Arts et Métiers cependant que le Dr Agnès Buzyn entrait comme conseiller maitre à la Cour des Comptes.
En attendant le joli don de départ à Marlène Schiappa (pourquoi pas la présidence du Comité Miss France ?), c’est au tour du Franco-Sénégalais Pap Ndiaye de recevoir un juteux lot de consolation : par décret présidentiel, l’ancien et catasphophique ministre de l’Éducation devient en effet « ambassadeur, représentant permanent de la France auprès du Conseil de l’Europe à Strasbourg, à compter du 1er août ». Une nomination qui a provoqué une levée de boucliers dans l’opposition où l’on s’indigne à juste titre d’un tel cadeau fait à l’un des fossoyeurs les plus avérés de l’école.
Avant lui, Ségolène Royal s’était certes retrouvée ambassadrice des Pôles. Mais ne nous y trompons pas : le poste prestigieux offert au Pap du wokisme est aussi un poste stratégique. Grâce à ses nouvelles fonctions, il siégera chaque semaine au sein du comité des ministres du Conseil, dont la fonction est d’assurer l’exécution par les États membres des arrêts et de certaines décisions de la Cour européenne des droits de l’homme — toujours plus favorables aux migrants, aux mouvements LGBT+, et aux déonstructeurs de tout poil. Sur Twitter, Ndiaye s’est d’ailleurs dit « heureux et honoré de représenter la France auprès du Conseil de l’Europe, pour participer à la défense des droits humains, en droite ligne avec [ses] engagements de toujours », visant à abattre l’ancien monde blanc, auquel il doit tant, et qui est maintenant attaqué de toutes parts dans sa substance même. Et gageons que dans ce combat-là, il se montrera plus compétent qu’il ne l’a été à l’Educ’ Nat’.
La Rédaction