La volaille française sacrifiée sur l’autel de l’Ukraine

Quoi que l’on pense du drame russo-ukrainien et de ses complexes enjeux, on peut légitimement s’inquiéter de voir les dirigeants européens prêts à sacrifier les intérêts de leurs propres pays au nom de la désormais sacro-sainte « solidarité avec l’Ukraine ».

Ainsi, comme nous l’apprend l’hebdomadaire Marianne, la Commission Européenne vient de décider d’exonérer totalement de droits de douane les importations de gallinacés industriels en provenance d’Ukraine. Outre les interrogations que l’on peut avoir sur la qualité de ces volailles en batterie, cette décision de Bruxelles porte un tort considérable à la filière avicole française, sans que la gouvernement macronien ne bouge le petit doigt. Le tout pour le plus grand profit de Yuriy Kosiuk, l’oligarque milliardaire ukrainien propriétaire du groupe MHP, qui produit chaque année des millions de tonnes de volailles de batterie issues des plus grands élevages industriels du monde (certains bâtiments comptant pas moins d’un million de poulets). Un groupe côté à la Bourse de Londres, ayant son siège social à Chypre, et dont on peut douter que les immenses profits bénéficient directement à la population ukrainienne et encore moins aux combattants.

Depuis le début du conflit, es importations depuis l’Ukraine ont ainsi bondi de 180% et ce sont désormais entre 15 et 25 000 tonnes de volailles qui arrivent chaque mois en Europe. Des volailles que l’on retrouve dans les produits transformés, dont les prix d’achat sont 2 à 4 fois moins chers que ceux produits en France.

Une concurrence déloyale insupportable pour le secteur avicole français qui réclame que l’Ukraine soit à nouveau soumise à des quotas et des taxes pour les produits qu’elle exporte vers l’Europe.

En tout cas, pendant le conflit, les affaires continuent… au détriment des éleveurs et des consommateurs français.

La rédaction