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Nouvelles des médias: rentrée 2023, la presse en perdition, avec quelques exceptions

L’ACPM, est la structure professionnelle qui suit les audiences de la presse écrite, imprimée ou numérique. Le 26 octobre, elle a publié les chiffres de lectorat des quotidiens nationaux et régionaux, confirmant une baisse générale de leur lectorat.

Le Figaro s’en sort mieux que les autres titres nationaux parce qu’il part de plus haut, maisil n’échappe pas pour autant à cette tendance baissière, qui est de nature structurelle. Encore faut-il noter que c’est le numérique qui sauve ces médias d’une déroute complète. En effet la vente sous format papier des quotidiens a perdu, pratiquement comme chaque année, 10% de ses lecteurs sur un an.

Du côté des hebdos, la situation n’est pas meilleure : l’offre reste en effet pléthorique pour la presse politiquement correcte, et très réduite pour la presse non conformiste, D’autant que ce ne sont pas les lecteurs qui font vivre ces médias, mais la publicité. Or les annonceurs subissent un véritable harcèlement destiné à les décourager de passer des placards dans les médias « mal pensants ».

Certes la récente réorientation du JDD va dans le bon sens, mais dans des proportions qui restent marginales. Le Journal du Dimanche vient de sortir un numéro spécial à l’occasion du 75ème anniversaire de son lancement. On connaîtra ses chiffres de vente d’ici peu. Mais le milliardaire Saadé, avec l’aide des pouvoirs publics, a immédiatement tenté de le contrer. Le match se poursuit, suivi, semble-t-il par une masse non négligeable de lecteurs parmi les plus engagés, à droite comme à gauche, mais ce n’est pas cette micro-compétition qui va modifier une tendance de fond, qui joue contre la presse écrite, spécialement en France, où le recul du pouvoir d’achat conduit en outre les familles à restreindre les dépenses non impératives.

Les voix non conformistes

Il faut se tourner vers les médias à périodicité plus espacée, les mensuels, les trimestriels, les mooks, pour noter une stabilisation de leur lectorat, de leur diffusion. Il se trouve en effet que les voix non conformistes parviennent à se faire entendre avec succès et talent dans ce secteur de la presse. Même chez votre marchand de journaux, les rayons offrent désormais un large éventail de titres « mal pensants » ou au moins ouverts à la diversité des opinions: sans même parler de Front populaire ou de Furia, s’alignent actuellement, dans les kiosques, L’Incorrect, Causeur, les hors-séries de Valeurs actuelles, Spectacle du monde, Conflits, Eléments, La Nouvelle Revue d’Histoire Européenne, Omerta, voire même La Revue des deux monde, plus nerveuse qu’autrefois.

D’autres revues, assez radicales, parviennent à briser les censures informelles, sans même passer par la diffusion en kiosques, tels Synthèse nationale, de Roland Hélie, ou Zentromag de Xavier Eman, et aussi Le bien commun, Lectures françaises, Livr’arbitres, Politique magazine etc. Ces revues ne sont donc accessibles qu’aux abonnés, ou vendues dans un cadre militant, mais il n’empêche que leur notoriété progresse constamment. Le dernier numéro de Zentromag nous raconte notamment l’histoire curieuse et quasiment inconnue du courant scout « woodcraft », ancêtre du scoutisme à la Baden Powell. Quant à Synthèse nationale, la copieuse revue (150 pages), devenue indispensable, au fil des ans, elle publie un dossier sur l’immigration qui fera date, car il s’agit d’une synthèse (nationale) bienvenue sur la question.

François Solchaga

Synthèse nationale, BP80135 2230-Lannion (abonnement : 50€) http://synthesenationale.hautetfort.com/

Zentromag, zentromag@gmail.com (abonnement : 35€)

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