Espagne

Le socialiste révolutionnaire Pedro Sanchez va être nommé Premier ministre

« L’Espagne a perdu, et les séparatistes gagnent grâce à leur chantage », vient de déclarer le chef du Parti populaire Alberto Nuñez Feijoo, et Santiago Abascal, le leader de Vox s’est écrié : « le début de la fin de la démocratie en Espagne ».

Depuis qu’il a été désigné par le Roi Felipe VI, pour aller à l’investiture, Pedro Sanchez a obtenu sans mal l’accord de l’extrême-gauche chaviste Sumar représentée par Yolanda Diaz. Il a ensuite passé des accords avec les séparatistes catalans de gauche, L’ERC. Avec les Basques aucune difficulté non plus, les anciens de l’ETA, Bildu ont donné leur assentiment comme le Parti Nationaliste Basque en totale perdition d’ailleurs. Restait le parti indépendantiste Catalan, Junts (Ensemble), dont les 7 députés sont indispensables pour que Sanchez obtienne cette fameuse majorité absolue de 176 sièges.

C’est fait, cela vient d’être signé ce jeudi. Après des tractations intenses depuis Bruxelles, car le chef, Carles Puigdemont y est exilé avec ses lieutenants pour échapper à la justice espagnole, un accord a été trouvé. La loi d’amnistie qu’exigeait Junts pour soutenir Sanchez a été acceptée par ce dernier. Elle va concerner des milliers de personnes qui avaient attenté à la Constitution espagnole en organisant en 2017, en Catalogne, un référendum totalement illégal.

L’accord prévoit aussi un futur référendum sur l’indépendance de la Catalogne, puisqu’il précise que des négociations portant sur : « la reconnaissance de la Catalogne comme Nation », vont se dérouler. Quand on connait les coups de boutoirs permanent que sait donner Junts en n’ayant de cesse de demander toujours plus, et la faiblesse de Sanchez prêt à toutes les compromissions pour conserver pendant 4 ans encore le pouvoir, on peut penser sans être prophète, que Puigdemont saura rappeler à Sanchez que sans ses 7 députés, il n’a pas la majorité.

Mais aussi, Sanchez a promis d’effacer les dettes de la Catalogne à l’égard de l’Etat central, ce qui représente des sommes considérables, et de donner à cette région des infrastructures comme celles des chemins de fer par exemple.

Le pays est en proie actuellement à des troubles importants. Des manifestations quasi quotidiennes ont lieu dans tout le pays pour s’opposer à ce démantèlement de l’Espagne. Des violences commencent à apparaître, l’Espagne est en voie d’éclatement. Des régions demandent aussi les mêmes faveurs que celles concédées à la Catalogne, et d’autres régions sans aucun doute vont vouloir aussi leur indépendance. Des manifestants, souvent très jeunes scandent des propos hostiles contre Sanchez, mais aussi parfois contre le Roi qui n’a pas su défendre la Constitution.

Plusieurs associations judiciaires, comme celles des Procureurs, sont montées au créneau pour pourfendre cet accord qui va bafouer les décisions de justice rendues, et qui heurtent de plein fouet la séparation des pouvoirs, déjà très ténue en Espagne où les tribunaux, notamment supérieurs sont quasiment aux mains du pouvoir politique.

C’est ce qu’a voulu dire Santiago Abascal par sa déclaration. En tout cas l’encre de l’accord n était pas encore sec que Puigdemont a déjà averti que la stabilité du prochain gouvernement dépendrait de l’avancée des négociations sur le référendum « Sans accords, sans respect de l’accord, la législature n’aura pas d’avenir » a-t-il lancé depuis Bruxelles.

Une fois la loi d’amnistie votée, Puigdemont et sa clique devrait revenir à Barcelone. Le PP et Vox appellent de nouveau à des manifestations dans tout le pays. L’Epagne de plus va mal, elle a le taux de chômage l’un des plus fort de la zone euro, même s’il a baissé grâce à la possibilité de faire des emplois très précaires, notamment dans l’agriculture et le tourisme. L’immigration est en hausse vertigineuse.

Sanchez, qui depuis juillet dernier préside théoriquement l’Europe, n’a strictement rien fait, les institutions européennes sont d’ailleurs totalement taisantes sur les atteintes à la démocratie qui se passent en ce moment en Espagne. De plus coincé par son extrême-gauche Mélenchoniste ou Chaviste, Sanchez a refusé de qualifier le Hamas d’organisation terroriste. Son seul but, son seul objectif c’est de se maintenir au pouvoir par tous les moyens, et tant pis pour l’Espagne et les Espagnols.

Michel Festivi

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