L’hommage à Sébastien Deyzieu irrite les bien-pensants

On aurait pu penser que la manifestation annuelle à la mémoire de Sébastien Deyzieu, jeune militant nationaliste ayant trouvé la mort en 1994, alors qu’il était poursuivi par la police, passerait inaperçue, comme les années précédentes.

Mais la recherche forcenée, par la gauche et par Darmanin, de crimes et de violences purement fantasmés, susceptibles de mettre en cause « l’estreme drouate », pour atténuer la mauvaise image que donnent les blacks blocs et autres activistes noirs, rouges et verts, donne lieu à toute une orchestration autour de l’évènement somme toute modeste du 5 mai dernier : 750 jeunes gens ayant défilé pacifiquement pour « rendre hommage à Sébastien ».

Combien de policiers blessés à l’occasion de ce cortège ? Aucun. Combien de pavés lancés ? Aucun. Combien de voitures incendiées ? Aucune. Combien de magasins pillés ? Aucun. Combien de mobiliers urbains détruits ? Aucun.

Pourtant de nombreuses voix s’élèvent, du côté de la NUPES comme chez les macronistes, pour exiger des sanctions à l’encontre des autorités préfectorales qui ont autorisé cette manifestation.

Les griefs mis en avant par ces amateurs de liberté à géométrie variable sont les suivants : il y avait des drapeaux avec une croix celtique, qui serait un symbole nazi. Il nous semblait que la croix celtique, comme son nom l’indique, était une croix d’origine celte et chrétienne, et que le symbole nazi était une croix gammée, une croix tordue aux extrémités, d’origine indo-européenne. Les cimetières irlandais et du pays de Galles sont remplis de ces croix celtiques qui représentent une croix dans un cercle. Sans parler de bien des clochers de nos églises. Personne ne s’est jamais avisé de les faire interdire, au motif d’une proximité supposée avec le nazisme.

Interdire les lunettes de soleil ?

Le second grief est que « la plupart des manifestants avaient le visage dissimulé par des foulards, des cagoules ou des lunettes de soleil » écrit un feuilletoniste se revendiquant journaliste. Si l’on comprend bien, il serait désormais interdit, pour ce type de manifestation, de mettre des lunettes de soleil quand on défile, et le visage devrait au contraire être parfaitement dégagé et identifiable afin que les associations d’extrême gauche puissent dénoncer les personnes ainsi repérées à leurs employeurs, à leurs professeurs, à leurs concierges ou à la police.

Il y a en effet de nombreuses officines grassement entretenues par des fonds publics pour mettre en fiche les militants d’ «  extrême droite », et organiser des interdits professionnels ou universitaires. C’est une pratique classique de tout Etat totalitaire. L’Allemagne est par exemple actuellement tentée de remettre en place à l’encontre de toute personne ou tout groupe qui prétendrait marquer son opposition aux flux migratoires, les méthodes qui ont fait la réputation de la STASI communiste.

Est nazi tout ce qui est à la droite de la gauche

Le troisième argument, mis en avant par la NUPES et leurs amis, c’est que l’Etat macronien a interdit à plusieurs reprises des manifestations destinées à perturber les déplacements du président et de ses ministres, mais a autorisé la procession nationaliste. Sur ce terrain – mais sur ce terrain uniquement – les personnalités de Renaissance et de la macronie n’ont pas suivi la NUPES.

Reste à savoir si le préfet de Paris sera sanctionné pour avoir autorisé une manifestation « d’extrême droite » pacifique et silencieuse, sans violences, sans dégradation, au seul motif qu’elle avait été organisée précisément par de supposés « extrémistes de droite ». Si tel est le cas, il serait sans doute plus simple, dans l’avenir, de qualifier officiellement de nazi tout parti ou mouvement situé à la droite de la gauche, et de les dissoudre tous, d’emprisonner leurs militants et sympathisants, voire de les déporter ou de les liquider comme cela s’est toujours pratiqué dans les régimes communistes. Nous n’en sommes pas là, mais à l’évidence certains en rêvent.

Agathon