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Macron annonce officiellement le lancement de la construction d’un nouveau porte-avions

Emmanuel Macron, en visite aux Émirats arabes unis, a réaffirmé la construction d’un nouveau porte-avions à propulsion nucléaire visant à remplacer le Charles-de-Gaulle. Selon le chef d’État, cette décision a été prise cette semaine « conformément aux deux dernières lois de programmation militaire et après examen complet et minutieux ».

Il a par ailleurs indiqué qu’il se rendrait en personne aux Chantiers de l’Atlantique à St Nazaire en février prochain.

« Ce nouveau porte-avions sera l’illustration de la puissance de notre nation, puissance de l’industrie, de la technique, puissance au service de la liberté sur les mers et dans les remous du temps », a déclaré Emmanuel Macron en ajoutant que 800 fournisseurs seraient impliqués dans le projet.

L’annonce du lancement officiel de la construction était très attendue malgré l’impasse budgétaire dans laquelle se trouve le gouvernement, alors que l’importance des investissements nécessaires et l’évolution des menaces mettent le projet sous pression.

Pour rappel, la décision de lancer officiellement la construction du futur porte-avions français, qui est censé entrer en service en 2038 pour succéder au Charles-de-Gaulle, est attendue d’ici la fin de l’année. Lui aussi à propulsion nucléaire, le porte-avions sera beaucoup plus massif que l’actuel. Il fera près de 80.000 tonnes pour environ 310 mètres de long, contre 42.000 tonnes pour 261 mètres pour le Charles-de-Gaulle. Avec un équipage de 2.000 marins, il pourra embarquer 30 avions de combat. Toutefois, il est appréhendé un décalage de la construction et, par conséquent, de l’entrée en service du nouveau bâtiment: si la loi de programmation militaire 2024-2030 prévoit d’allouer 413 milliards d’euros aux armées, elle peine à financer l’intégralité des projets prévus. Ainsi, la marine risque de se voir confrontée à un « trou capacitaire ». Une étude menée à l’occasion du prochain arrêt technique majeur du Charles-de-Gaulle permettra de dire si le navire peut être prolongé de quelques années au-delà de 2038, en fonction de l’état de ses chaufferies nucléaires et de sa structure.

La rédaction

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