LGBT

Les gaytés de la gendarmerie

Si nos aïeux avaient applaudi Les Gaîtés de l’escadron, pièce antimilitariste de Georges Courteline créée en 1885 et reprise dans un film de la même veine en 1930, la télévision d’État a choisi de nous offrir pour les « Fêtes », les Gaytés de la gendarmerie dans deux téléfilms policiers, précisés « pour tous publics » et toujours visibles en replay.

Dans l’un, Meurtres dans le Périgord vert (diffusé sur France 3 le 20 décembre), Sacha, un jeune et beau lieutenant de gendarmerie, doit faire équipe avec une jeune et blonde lieutenante de police, Emma. On devine la happy end : les deux partenaires vont s’éprendre l’un de l’autre même s’il y a un hic : née Aurélien, la prétendue Emma est une transgenre mais Éros ne s’attarde pas sur ce genre de détails. Le couple se mariera et aura beaucoup d’enfants, par GPA évidemment bien que la Gestation Pour Autrui soit — encore — interdite en France.

Dans Meurtres à Saint-Martin (toujours France 3, le 27 décembre), le héros, un capitaine de gendarmerie cette fois, s’est fait muter dans l’île par amour pour un natif du plus beau noir, un architecte rencontré à Paris pour lequel il a divorcé et abandonné sa famille. Mais son fils doit le rejoindre pour les vacances. Que faire ? Lui présenter une « copine » de façade ? Finalement, il choisit héroïquement de dire la vérité à son rejeton, lequel trouve la situation très cool et embrasse son « beau-père ».

Certes, il faut vivre avec son temps, mais que pense de ces aggiornamenti sociétaux le général d’armée Hubert Bonneau, actuel directeur général de la gendarmerie nationale ?

On se souviendra que, présent fin septembre 2018 à Saint-Martin pour le premier anniversaire de l’ouragan Irma qui avait dévasté l’île franco-néerlandaise — mais découverte par Christophe Colomb le 11 novembre 1493 et ainsi nommée par lui en mémoire de saint Martin de Tours —, Emmanuel Macron s’y était fait photographier enlaçant amoureusement deux Noirs torse nu. Et dont l’un, une racaille condamnée pour braquage et violences, faisait un doigt d’honneur. Le mauvais grain était semé et le mauvais exemple donné.

Claude Lorne

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