Remplacement

L’adieu aux Celtes — et aux Angles

Mon premier, Leo Varadkar, 44 ans, est le fils d’un médecin de Bombay. Mon deuxième, Rishi Sunak, 42 ans, nous vient du Pendjab et a épousé l’héritière d’une richissime famille indienne. Mon troisième, Humza Haroun Yousaf, 37 ans, est d’origine pakistanaise et a pris pour femme une Palestinienne, musulmane comme lui. Leur point commun, outre leur jeune âge ? Tous trois, par ordre chronologique de leur accession au pouvoir (de 2017 à 2020 et depuis 2022 pour le libéral Varadkar, depuis octobre 2022 pour le Tory Sunak et depuis la semaine dernière pour le socialisant Yousaf), sont aujourd’hui Premiers ministres de la république d’Irlande, de Grande-Bretagne et d’Ecosse.

Une révolution anthropologique que n’auraient jamais pu imaginer leurs prédécesseurs Palmerston et Disraeli ni les écrivains William Makepeace Thackeray (né à Calcutta d’un père administrateur de la British East India Company), Rudyard Kipling ou G. K. Chesterton, ni même le Mahatma Gandhi.

La faute au Grand Remplacement ? En partie seulement

Mais nous n’en sommes plus au temps où le grand-père de Charles III était empereur des Indes. Avec la décolonisation du sous-continent en 1947 puis les effroyables guerres ethniques et religieuses entre ceux qui parlaient ourdou et vénéraient Allah et ceux qui, parlant hindi, en tenaient pour Brahma, Pakistanais et Indiens fuyant la violence et la misère affluèrent dans l’ancienne métropole où ils s’installèrent durablement et firent beaucoup d’enfants dont certains firent de solides études. Et où, quand vint au cours des années 1950 l’indépendance de l’Afrique anglaise, ils furent rejoints par leurs coreligionnaires, commerçants enrichis et donc cibles avec les colons blancs des pogroms d’étrangers par les mouvements nationalistes, comme ce fut le cas au Kenya, en Ouganda ou au Ghana.

Combien sont-ils aujourd’hui ? Le recensement de 2011 les évaluait à 6,92 % de la population du Royaume-Uni (1,451 millions d’Indiens, 1,173 million de Pakistanais et 456 000 originaires du Bangladesh, ex-Pakistan oriental). En 2021, compte tenu de leur forte natalité et d’un regroupement familial informel, ils seraient près de 10%. C’est beaucoup, mais cela ne suffit pas à expliquer comment MM. Sunak et Yousaf ont réussi à se faire élire puis réélire dans leur circonscription avant d’accéder au pouvoir. Outre-Manche, les Premiers ministres ne sont choisis ni par le Trône ni par le Parlement mais par les élus du parti majoritaire, dont la plupart sont « de souche », de même que ceux auxquels ils doivent leur circonscription. A l’inverse, il n’est pas sûr que les Pakistanais aient voté pour Sunak et les Indiens pour Yousaf tant les haines communautaires restent vives, et que les autres allogènes, dont 2 millions de Noirs et 1,250 million de métis, en provenance des Caraïbes ou de Guyane et toujours suspicieux à l’égard des anciens sujets du Raj, leur aient en masse apporté leur suffrage.

Car, libéral et conservateur, Rishi Sunak est souvent décrit comme le « nouveau Thatcher », de même d’ailleurs que son nouveau collègue irlandais Leo Varadkar, issu du Fine Gael (qu’il préside toujours), rival « droitiste » de l’historique et désormais très socialisant et démagogique Sinn Féin. Encore étudiant en médecine et pratiquement inconnu, Varadkar alors âgé de 24 ans, réussit d’ailleurs en 2004, pour sa première tentative, à devenir le député le mieux élu de toute la Verte Erin où les immigrés étaient alors rares. A croire que son statut d’homosexuel flamboyant (il a depuis épousé un certain Matthew Barrett) avait séduit la terre de saint Patrick.

Un islamiste radical roi des Scots

Son succès a-t-il inspiré le nouvel Highlander Yousak à la barbe très talibane mais qui, pour sa première photo officielle, a tenu à poser en kilt, toutefois entouré de compatriotes strictement voilées et hilares après l’avoir entendu prononcer son premier discours également officiel en anglais et en ourdou ?

Ce pieux musulman est un expert dans l’art de la taquiya — la dissimulation — préconisé par le Coran pour la conquête de nouveaux territoires. Très proche des Frères musulmans, il fonda ainsi en 2008 la Scottish Islamic Foundation (SIF) contre laquelle la fondation Quilliam (musulmans modérés) devait « alerter les services de sécurité en expliquant que le SIF propageait la radicalisation et l’extrémisme », comme l’a rappelé l’influenceur identitaire Damien Rieu. Ce qui n’avait d’ailleurs pas empêché les hiérarques du Scottish National Party, en quête d’un nouvel électorat, des multiplier les subventions à la SIF (à concurrence de 400 000 livres sterling), affirme Damien Rieu, d’adouber son chef et même de lui offrir en 2013 le prestigieux portefeuille des Affaires extérieures, dont il profita pour accorder « une subvention de 398000 £ à Islamique Relief, ONG Frères musulmans classée terroriste car elle financerait le Hamas ».

Mais à la surprise générale, Housak a dix ans plus tard axé toute sa campagne de promotion à la tête du Parti national écossais et, partant, du gouvernement, sur sa volonté de renforcer « la parité hommes-femmes », « l’élargissement des droits LGBTQR+ », la présence des députés noirs au Parlement d’Édimbourg, la lutte contre « les crimes de haine » grâce à une législation inspirée de notre loi Fabius-Gayssot (mauvaise nouvelle pour le révisionniste français Vincent Raynouard détenu depuis des mois dans la prison d’Édimbourg à la demande de Paris qui réclame son extradition) et autres « avancées » sociétales.

Depuis la démission surprise de la très ondoyante Nicola Sturgeon de son poste de Premier ministre et de présidence du SNP, la bataille pour la succession faisait rage entre le Pakistanais et Kate Forbes, Ecossaise de vieille souche mais membre de la puritaine église presbytérienne, farouchement opposée à la théorie du genre après l’avoir été aux mariages homosexuels et qui paye ainsi son intransigeance, n’ayant obtenu que 48 % des voix.

Entre William Wallace et l’empire arc-en-ciel dont notre confrère Martin Peltier décrit depuis des lustres la prégnance, les descendants des fiers Pictes ont donc choisi. Au nom de leur identité et de leur grande histoire nationale, ils revendiquent l’indépendance vis-à-vis de l’Angleterre et de sa monarchie, mais ils s’asservissent à l’islam travesti en wokisme. Il y a longtemps déjà que l’homme blanc a déposé le « fardeau » que lui avait assigné Kipling. Dans un vertige mortel — et pas seulement en Ecosse, en Irlande ou en Angleterre —, il s’acharne aujourd’hui à perdre ses racines, sa substance et son âme.

Camille Galic

(2 commentaires)

  1. Bien apprécié l’article de Camille Galic, lucide comme toujours. Elle aurait toutefois pu rappeler que le branle de l’ethnomasochisme avait été donné dès 1989 par nos Celtes à nous avec l’élection du Togolais Kofi Yamgnane comme maire de Saint-Coulitz (Finistère) et son sacre par « Armor Magazine » comme « Breton de l’année ». Ce qui lui valut en 1991 d’être propulsé par Mitterrand secrétaire d’Etat aux Affaires sociales et à l’Intégration. Bel exemple d’intégration, Kofi dont le premier acte comme maire avait été l’installation d’un « arbre à palabres » à la mode africaine, abandonna en 2009 toutes ses responsabilités en Bretagne pour se porter candidat à l’élection présidentielle… togolaise ! Où il fut d’ailleurs battu.
    PS. Revenu en France, il fut condamné en 2014 pour avoir accepté un pot-de-vin de 3000 € en échange de la régularisation de deux clandestines marocaines

  2. Merci pour cet article mais que peut-on faire pour aider le révisionniste Michel Raynouard, auteur de remarquables travaux sur la tragédie d’Oradour et qui est détenu à la prison d’Edimbourg sur demande de la France qui exige son extradition alors que le délit qui lui est reproché n’existe pas en Ecosse ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *