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Le coup d’œil de Philippe Randa : Trump outragé, Trump martyrisé, Trump inculpé, mais Trump préféré !

Mis en examen par la justice de l’État de New York sous l’accusation « d’achat du silence » d’une actrice de films X, en 2016, l’ancien président américain Donald Trump a également été inculpé le 8 juin dernier par la justice fédérale pour sa  gestion des archives de la Maison Blanche : « L’acte comporte 37 chefs d’accusation, dont “rétention illégale d’informations portant sur la sécurité nationale”, “entrave à la justice” et “faux témoignage”. C’est la première fois dans l’histoire des États-Unis qu’un ancien président fait face à une inculpation fédérale », rapporte France info.

Du lourd, donc, très lourd même, terriblement lourd et même… étrangement lourd, tout de même ! L’ancien président aurait quitté la Maison Blanche en emportant des milliers de documents « ultra-confidentiels » et pour nombre d’entre eux tamponnés « secret défense »… parmi lesquels, nous indique de son côté Le Monde « des documents liés aux armes nucléaires des États-Unis (et) des informations sur le “président de la France” » : c’est dire si l’affaire est sérieuse (interdiction de rire).

De nouvelles accusations balayées d’un haussement d’épaules, d’un revers de main et d’un jugement lapidaire par l’intéressé – « Cette histoire d’armes nucléaires est un canular » – qui fustige au passage, et comme il en a désormais pris l’habitude, la « corrompue administration Biden. »

« Donald le voleur » ignorait donc qu’il n’avait pas que des amis et qu’il courrait quelques risques à conserver un tel « butin » à son domicile de Mar-a-Lago en Floride. Qu’il soit pour beaucoup « le mal incarné » (et absolu), on s’en doute, mais un « tel imbécile », on a tout de même davantage de mal à le croire… à l’instar des électeurs républicains qui continuent à le placer loin, très loin en tête de ses rivaux à l’investiture de leur parti à un an et demi de la présidentielle américaine : sur la dizaine de candidats à s’être lancée dans la course, le gouverneur de Floride Ron DeSantis est encore le mieux placé… à 30 points de retard néanmoins… suivi de l’ancien vice-président Mike Pence culminant lui à…  5 % des suffrages de son camp !

D’autant que le système américain des primaires est impitoyable : « Mécaniquement, explique au HuffPost Jérôme Viala-Gaudefroy, chargé de cours à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye et spécialiste des États-Unis, plus il y a de concurrents, moins un score élevé est nécessaire pour l’emporter. Donald Trump, seul contre tous, a donc l’avantage “même avec 35 % des voix”. »

On ne compte plus ceux qui veulent la peau de « The Donald » – « Beaucoup d’ennemis, beaucoup d’honneur », ironisait en son temps un certain Benito Mussolini –, mais le constat, à l’heure où ses lignes sont écrites, semble le confirmer : « Plus on l’inculpe, plus il est populaire »…

Philippe Randa

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