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Lampedusa : Invasion ? Submersion ? Comment le dire ?

Depuis le lundi 11 septembre, 11000 hommes venus d’Afrique ont débarqué à Lampedusa. Cette île italienne ne compte que 6000 autochtones. Depuis le début de l’année les chiffres de l’immigration vers l’Italie ont doublé. 

Plus personne ne parle de réfugiés fuyant la guerre, des persécutions politiques ou religieuses. C’est bien autre chose, évidemment, qui se joue. C’est une invasion organisée, coordonnées, l’assaut d’un continent par des hommes venus d’un autre continent. 

Philippe de Villiers, par exemple, ne tourne pas autour du pot pour nous expliquer ce qui se passe actuellement sur l’île italienne : « Jean Raspail m’avait prévenu : vous allez vivre le Camp des Saints et Soumission de Houellebecq ! Ils arrivent. C’est le début. Un pays qui n’a plus de frontières n’existe plus. » Or l’Europe n’a pas de frontières. 

Pire que cela : Lampedusa n’est pas un franchissement de frontière « opportuniste ». Ce débarquement massif résulte d’une « opération concertée » de passeurs africains, comme le reconnaissent, à présent non seulement les lanceurs d’alerte du RN, de Reconquête, mais même ceux de LR et d’une partie de la mouvance macroniste.

La montée au créneau de l’opposition a permis de rappeler la gravité de des évènements en cours, et l’extrême urgence à faire cesser immédiatement le déferlement, par des mesures d’application immédiate. Lampedusa est équipée pour recevoir 400 « réfugiés ». En voici donc 11000, presque deux fois la population autochtne !

Eric Ciotti (LR) en est certes encore à tirer le signal d’alarme : « ces populations en provenance majoritairement d’Afrique subsaharienne seront à nos frontières dans seulement quelques jours ». « La situation ne va aller qu’en s’empirant », ajoute-t-il, en profitant pour réclamer une nouvelle fois un référendum sur la question. 

Pour Jordan Bardella, au contraire, des principes radicaux doivent être édictés immédiatement : « Emmanuel Macron doit prendre solennellement cet engagement : la France n’accueillera pas un seul migrant » en provenance de Lampedusa. C’est sur X (ex-twitter) que le président du RN vient de s’exprimer ainsi. Il y a quelques mois, ce genre de déclaration, aussitôt qualifié d’extrémiste, aurait entrainé des réactions indignées de l’essentiel de la classe politique et médiatique, voire des actions judiciaires, et lui aurait valu d’être exclu de twitter. Mais nous n’en sommes plus là, les images en provenance de Lampedusa illustrent l’urgence de la situation présente, au-delà des prévisions les plus pessimistes. 

« Soulager l’Italie » ?

La réponse de Macron à Bardella traduit l’incapacité du chef de l’Etat à bouger sur cette question, en dépit de ses efforts pour « droitiser » son image (sauvetage des Eglises, présence à la messe du pape, refus de mobiliser contre le JDD etc.) :  pour lui, la France doit exprimer une fois de plus un « devoir de solidarité européenne », en acceptant de prendre sur son sol, dans les CADA (centres d’accueil de migrants, dispersés sur tout le territoire) son lot de clandestins. Ceci, officiellement, pour soulager l’Italie. Mais le dessein général de compensation démographique est de plus en plus évident, et d’autres pays européens ne s’en cachent d’ailleurs pas. 

Marion Maréchal, elle, s’est envolée pour Lampedusa, tenant ainsi à manifester son soutien au peuple italien. Pour Agnès Pannier-Runacher (ministre macroniste), le déplacement sur le terrain de la future tête de liste zemmourienne    aux Européennes est « une manière charognarde » de faire de la politique. 

Interrogé sur le mot « submersion » qu’a employé Marion Maréchal pour qualifier la situation à Lampedusa, le fils Glucksmann a supplié la classe politico-médiatique de «ne pas laisser les mots de l’extrême droite contaminer notre débat public ». Nier les faits, c’est déjà un peu les faire disparaitre, l’idéal étant bien entendu la censure, mais Glucksmann n’est cependant pas allé jusque-là. Le problème, c’est Marion Maréchal, pas Lampedusa a expliqué pour sa part un politologue belge (auteur GIEC et professeur à HEC),.  D’ailleurs il faut « arrêter de croire que l’on peut arrêter l’immigration avec la fermeture des frontières », et « accepter le fait que l’immigration est une sorte de transformation structurelle de nos sociétés ». Entre temps les régimes sociaux se seront effondrés, le pouvoir d’achat des Européens se sera dramatiquement érodé, l’autorité de l’Etat (des Etats) ne sera plus qu’un souvenir, les tensions ethniques seront à leur comble sur nos territoires…

Il est bien trop tard…

« Le meilleur accueil que l’on puisse offrir aux migrants, c’est de développer leur pays pour qu’ils restent chez eux », disait. Le Cardinal Sarah. Si l’argent englouti depuis un demi-siècle dans les politiques de soutien aux migrants avait été mis dans le développement local, il est probable en effet que les choses seraient aujourd’hui différentes. Mais que n’aurait-on pas entendu sur le néocolonialisme ! Et il est bien trop tard pour mettre en œuvre une politique de cette nature, qui nécessite des échéances de long terme.

Agathon

(5 commentaires)

  1. Face à une situation extrêmement grave (et explosive!), il faudrait rapatrier les habitants de Lampedusa sur le continent (ou la Sicile) et transformer cette île en forteresse militaire. Mais il paraît que c’était déjà un projet de Mme Méloni qui a renoncé à tout, apparemment.

  2. Tout ce petit monde semble oublier que le mari de Marion Maréchal est italien. Ça la touche forcément d’un peu plus près.
    Beaune dit Clément aussi bien que Pannier-Runacher traitent les autres des trois-quarts de ce qu’ils sont : Beaune et le business c’est tout un, depuis la nuit des temps . Pannier-Runacher, elle ne traîne pas quelques casseroles derrière elle ? Que ne feraient-ils pas pour détourner l’attention de leurs bassesses, tripatouillages etc …

  3. l y a une « forme de submersion au sens propre du terme », a avoué sur France Inter le 19 septembre, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, à propos de l’arrivée à Lampedusa de 8 500 migrants à Lampedusa, ile qui ne compte que 6000 habitants.

    Affirmant être guidé par « l’intérêt général », qui commande une « politique de fermeté », Bruno Retailleau a réaffirmé son intention de ne pas voter la loi sur l’immigration si elle maintient le volet de régularisation des travailleurs sur les métiers dits en tension car, « La France est le pays européen le plus avantageux et on va en rajouter une. On ne doit pas donner une prime à la fraude ». Courageux mais pas téméraires, le sénateur a toutefois déclarer « se différencier du Rassemblement national par son approche raisonnable » du sujet. En quoi la position du RN qui, alors FN, dénonce la “submersion” depuis un demi-siècle malgré les accusations de racisme, est-elle déraisonnable ? Les faits lui ont en tout cas donné raison.

  4. « Migrer devrait être un choix libre », vient de déclarer François, « le pape prophète de Lampedusa » comme le salue l’hebdo Le Point. Et pourquoi pas squatter, voler et violer ? Mais, dans ce cas, l’autodéfense, même violente, devrait être aussi un choix libre.

  5. Notre Président, homme de com et de pub, friand d’évènementiel et de politique spectacle, n’aurait-il pas combiné ce déferlement d’envahisseurs-avec le concours du Pt tunisien- presque concommitament avec la venue du pape mustapha- pour valider sa politique immigrationniste?

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