Oui, la restauration du château de Villers-Cotterêts, où François 1er signa en 1539 la fameuse Ordonnance supplantant le latin par le français dans tous les documents officiels ou juridiques et qui est désormais la Cité internationale de la langue française et de la Francophonie, a coûté cher, très cher : 210 millions d’euros (1).
100 millions d’euros pour financer concurrence et arnaques
Mais il est un autre gaspillage dont ne s’est nullement émue la gauche. Sur son compte X (ex-Twitter), Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, vient d’annoncer triomphalement, photo à l’appui : « Sous le patronage du Vice-président @KashimSM, j’ai signé avec le ministre @bosuntijani un accord de 100M€ pour soutenir le projet I-DICE, avec à la clé la création de 150 000 emplois dans l’économie digitale et les industries créatives. »
Lesdites industries sont essentiellement celles de la mode qu’Audrey Azoulay (issue d’une lignée berbère convertie au judaïsme et dont le père fut l’indéboulonnable grand argentier des rois Hassan II et Mohamed VI), ci-devant ministre macronien de la Culture et actuelle directrice générale de l’Unesco, de la tribune de laquelle elle appelait le 26 octobre à « davantage d’investissements pour la mode africaine ». Qu’elle s’efforce donc de promouvoir par tous les moyens à grands renforts de rapports officiels, de défilés, de forums et de publireportages dans les journaux féminins afin de convaincre leur public qu’il n’est désormais de bon ton que de Lagos ou de Bamako, aux dépens des créateurs européens et notamment français. Le tout avec la bénédiction de supercapitalistes apatrides qui spéculent sur les avantages à tirer d’une main-d’œuvre infiniment moins chère que nos premières d’atelier, coupeuses, cousettes ou brodeuses.
Quant à l’économie digitale, elle semble déjà fort bien maîtrisée au Nigeria à en juger par le nombre de hackers originaires de ce pays, d’où ils montent grâce à leur virtuosité numérique, et à l’échelle mondiale, de très fructueuses arnaques. Dont les victimes ne sont jamais indemnisées, faute de pouvoir interpeller les auteurs.
Dans la liste des ministres des Affaires étrangères les plus nullissimes, Mme Colonna semble en bonne voie de remporter la palme. Mais la faute à qui sinon à Emmanuel Macron qui l’a choisie dans sa volonté de démanteler le Quai d’Orsay et la diplomatie française ?
Claude Lorne
