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Gloire à l’Arabe et à l’Afrique !

Ces derniers jours ont été fertiles en nouvelles bouleversifiantes. On a ainsi appris le 24 février, Journée des langues maternelles, et par la voix de Luis Miguel Bueno, « porte-parole de l’UE pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord », (oui, un tel poste existe) que « l’arabe est aussi une langue européenne. Des millions d’Européens (sic) parlent cette langue chaque jour. C’est une chose dont nous devons être fiers (re-sic ». Raison pour laquelle sans doute l’exécutif dirigé par la calamiteuse Ursula von der Layern et les laquais à sa botte mettent tout en œuvre pour que cette langue prétendument européenne soit toujours davantage parlée grâce à la tsunamigration en provenance des terres d’islam.

Thalès et Pythagore élèves… des Bantous !

Trois jours plus tôt, complaisamment et interminablement interviewé par Radio France Internationale, le Camerounais Abdon Atangana, l’un des dirigeants de l’Union mathématique africaine, nous avait asséné que si aucun matheux guinéen ou togolais n’a encore été célébré en Occident comme il le mérie, « l’Afrique a été le berceau des mathématiques. Les gens venaient de n’importe où pour apprendre les mathématiques en Afrique. Avec la colonisation, les Africains ont perdu leur identité, leur personnalité. Mais les structures fractales, par exemple, on les trouve dans beaucoup de royaumes en Afrique, c’est naturel. Les femmes se font tresser avec les structures fractales. Les mathématiques sont dans notre sang en tant qu’Africains ». D’ailleurs, ajoute le distingué Atangana, « si l’on remonte dans l’histoire, les Africains ont contribué jusqu’à ce que des gens comme Thalès ou Pythagore viennent en Afrique pour étudier les mathématiques ». Thalès se rendit en effet en Égypte — berbère à l’époque préislamique —, mais ce fut pour s’initier aux sciences pharaonique et babylonienne. Quant à Pythagore, aucune source n’indique qu’il ait jamais traversé la Méditerranée.

On connaissait les mythes, qui font florès outre-Atlantique depuis le début du XXème siècle, de Néfertiti et de Cléopâtre négroïdes — mensonge qui, en avril dernier, a fait bondir le gouvernement du Caire et suscité une protestation officielle quand, dans une série télévisée, la firme états-unienne Netflix a confié le rôle de la dernière des Ptolémées à l’actrice afro-américaine Adele James alors que la reine avait la « peau blanche et des traits hellénistiques ». Voici maintenant Pythagore et Thalès présentés comme initiés aux chiffres par les Bantous. Lesquels, s’ils ont perdu leur primauté supposée en la matière, peuvent se consoler avec leur dextérité, incontestable, en revanche, dans le domaine des arnaques financières sur internet. Ce qui rapporte très gros aux escrocs de Kinshasa ou de Bobo-Dioulasso même si ça ne risque pas de leur valoir la médaille Fields, équivalent d’un Prix Nobel — en effet cocufié par un mathématicien, le Suédois Alfred Nobel avait exclu les maths des disciplines à primer.

Quant aux Européens en général et aux Français en particulier, qui recueillent pieusement et diffusent de telles billevesées, ils méritent à coup sûr un prix : celui de l’ethnomasochisme.

Claude Lorne

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