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Le coup d’œil de Philippe Randa : Les priorités de Gabriel Attal n’engagent que ceux qui les écoutent

Il y a ainsi des semaines où la conjonction de faits-divers en dit long sur la réalité du « vivre ensemble ». Plus long qu’un long discours. Prenons deux drames et une pantalonnade ministérielle, quoiqu’en l’occurence cette dernière soit bel et bien un drame en elle-même… hélas !

Il y eut le meurtre de Matisse, âgé de 15 ans et massacré à l’arme blanche par un « djeun » guerrier du même âge, assisté pour l’occasion par sa maman de 37 ans qui, ne jugeant pas les coups de lame suffisant, a asséné à la victime quelques gifles supplémentaires, histoire de bien montrer qu’on ne contrarie pas impunément les Afghans qu’ils sont. C’est le juge d’instruction de Châteauroux qui revient de loin, lui qui, quelques jours avant, avait mis en examen la jeune « chance pour la France » pour « vol avec violence en réunion »… Bien imprudent, ce juge !

Plus « chanceux » aura été ce sexagénaire, habitant la rue Théophraste-Renaudot, dans le XVe arrondissement de Paris et qui a signifié à quatre « Djeuns », tous originaires de Seine-Saint-Denis, qui tentaient de pénétrer dans son immeuble, de déguerpir, les avertissant qu’il venait d’alerter la police… Menace vaine, puisqu’il a vu ceux-ci revenir peu après pour demander des comptes à cet « empêcheur de cambrioler tranquille » ; lui a « simplement » été roué de coups avant que la police n’intervienne et n’arrête les racailles. Ces quatre-là sont-ils eux aussi des « malchances pour la France » ? Cela n’a pas été communiqué… En revanche, leur victime a raconté son agression depuis son lit de souffrance : il semble, lui, modérément « suédois », sinon franchement méditerranéen et son accent chantant plus répandu au-delà de la Méditerranée (même si c’est de moins en moins vrai) que dans les rues de Paname. Preuve qu’aujourd’hui, l’origine ethnique (si tel est le cas !) ne serait guère un gage de sécurité.

Cerise sur le gâteau de la délinquance, la semaine nous a offert une comédie digne du théâtre de boulevard… Le Premier ministre Gabriel Attal a inauguré à Nice le 22 avril dernier un internat éducatif (soit en langage compréhensible « internat pour des ados perturbateurs ou en difficulté »). Ce, en compagnie des ministres Sabrina Agresti-Roubache, Sarah El Haïry et Éric Dupond-Moretti.

On ne retiendra malheureusement de cette « rencontre » que les fous rires et les belles intentions des gens du gouvernement d’une part… et plus encore celle de ce « djeun » qui reconnût, sans gêne aucune, que « Ma mère m’a obligé, m’a forcé à venir »… Une vilaine maman, n’est-ce pas ? Cela a bien fait rigoler Éric Dupont-Moretti dont le rire n’est pourtant pas connu pour être le propre du Garde des Sceaux.

Ce numéro attalo-dupont-morettien, digne des Barios, les célèbres clowns du club Dorothée, sent la gagne, t’à qu’à croire !

Mais ces deux tragiques faits-divers et cette ridicule comédie niçoise sont également lourde d’enseignements, du moins pour ceux qui acceptent de « voir ce qu’ils voient », selon la célèbre phrase de Charles Péguy (Notre jeunesse, 1910).

Tout d’abord, qu’une partie de plus en plus importante de la population actuellement en France – récemment naturalisée, demandeuse d’asile, clandestine ou de deuxième, troisième ou quatrième génération (depuis les vagues migratoires des années 70, tout se confond désormais) – non seulement ne s’est ni assimilée, ni intégrée, mais qu’elle a surtout importé les sanglants us, coutumes et manières des pays dont ses éléments sont originaires, notamment concernant la notion de vie et de mort, bien plus relative « ailleurs » que chez nous… Retourner chez soi chercher un couteau pour revenir en découdre avec un autre garçon de son âge, ce sous le nez de sa mère qui le suit pour « finir » le cadavre ensanglantée à coups de mandales dans la tronche, n’était tout de même pas une façon de faire très répandue en nos clochers et terroirs… d’antan !

De même, les « monte-en-l’air » (cambrioleurs) bien de chez nous en des temps que les moins de 20 (30 ?) ans n’ont pas connu, faisaient leur besogne avec une recherche obsessionnelle de discrétion, et non au vu et au su de tout un quartier, surtout quand le « pet » (l’alerte) a été donnée : constatons que la « peur des pandores » est aujourd’hui, pour certains, proche de celle de la « peur du loup » du petit Pierre de notre enfance… à cette différence près, que le grand menteur en culottes courtes a finit sa courte existence dans l’estomac du canidé, alors que celle des quatre « racailles » en vadrouille dans le XVe parisien, poursuivront sans doute la leur après un simple « rappel à la loi » pour trois d’entre eux (mineurs) et éventuellement un bref passage par la case prison pour le quatrième (majeur), ce qui lui permettra d’acquérir quelques utiles relations de travail.

Mais heureusement, Gabriel Attal et ses ministres l’ont martelé lors de leur excursion niçoise : « Il ne s’agit pas de punir, mais de prévenir. »

Et ce, avec une annonce des plus martiale : « M’attaquer à ce problème-là c’est une des grandes priorités de mon gouvernement », a clamé le Premier Ministre.

De quoi désespérer, si c’était encore nécessaire, tout ceux qui ont encore en mémoire sa déclaration sur la lutte contre l’effondrement scolaire, qui fut alors, elle aussi, sa « grande priorité », comme il le clama avec tout autant de fermeté lorsqu’il occupa (5 mois et 20 jours) le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse : soyons naïfs, sinon fous, et espérons sans rire (le sujet ne s’y prête guère) que cette déclaration-là ne sera pas simplement un effet d’annonce.

À moins, évidemment, que dans deux mois, après le résultat des élections européennes, le locataire de l’Élysée décide de se passer de tels talents d’exception à Matignon et place Beauvau.

Les annonces de priorités de Gabriel Attal n’auront alors engagé que ceux qui les auront écoutées, tout comme les promesses n’ont toujours engagées que ceux qui les ont crûes…

Philippe Randa

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