Le communiqué de presse semblait si énorme qu’on a pu croire à une fake news diffusée par des trolls poutinistes, le Kremlin ayant fustigé les organisateurs, Macron compris, de l’inauguration des Jeux olympiques de Paris, dont la Russie a été exclue pour cause d’invasion de l’Ukraine — alors, soit dit en passant, qu’en ce cinquantenaire de l’invasion (opération Attila, juillet 1974) du tiers nord de Chypre et de sa colonisation plus pesante que jamais, la Turquie était, elle, la très bienvenue.
Mais non, renseignements pris à la source — les ministères concernés —, la nouvelle est exacte : le 29 juillet, Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, et sa collègue Amélie Oudéa-Castéra, chargée des Sports et des JO, ont bien inauguré la Pride House. Qu’ès aco ? Un bidule richement financé par l’État et qui, « piloté par l’Association Fier-Play, a pour mission de promouvoir l’accès au sport au plus grand nombre sans discriminations, de sensibiliser le grand public aux questions LGBT+ dans le sport, de désinvibiliser les personnes LGBT et d’en assurer l’héritage ».
Parce que ces personnes seraient invisibles ? Il semblait au contraire qu’on ne voyait qu’elles, et ceux qui en douteraient peuvent (re)visionner justement l’inauguration des JO où invertis de tous sexes étaient omniprésents : ils constateront que l’ « héritage » d’iceux a été pieusement préservé.
Mais cela ne suffit pas et il urge que, comme les artistes, toujours plus de champions fassent leur coming out. Raison pour laquelle, après « une introduction par Louïz, Miss Trans France 2021 », les deux ministresses — démissionnaires mais plus actives que jamais quand il s’agit d’œuvrer au suicide national —, ont pris « la parole pour rappeler l’importance de […] la visibilité des athlètes LGBT+ pour servir de rôle modèle à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques ».
Encore un effort et quelques années supplémentaires de macronisme, et la possession de la carte queer comptera plus que les qualités physiques intrinsèques et le mental dans la sélection des sportifs.
Heureux Pierre de Coubertin qui, du moins, n’aura pas assisté, à l’effondrement — après torpillage systématique — des valeurs qu’il voulait promouvoir pour régénérer notre pays.
Camille Galic
