Ceci explique-t-il cela ? La NUPES ayant perdu toute crédibilité et se signalant essentiellement par les imprécations de Jean-Luc Mélenchon, les sorties infantiles de Sandrine Rousseau ou son appui aux seules victimes de « féminicides » ou de « violences policières », Libération a trouvé comme unique planche de salut la relance du combat antiraciste et antifasciste. Ancien du Mossad promu directeur du quotidien fondé par Jean-Paul Sartre — dont la célèbre pièce Huis clos fut créée au printemps 1944 à Paris avec la bénédiction de la Propagandastaffel et devant un parterre d’officiers allemands en uniforme —, le Franco-Israélien Dov Alfon s’est donc fendu le 4 septembre d’un édito en forme de tocsin : « Face à la banalisation de l’extrême droite, il n’est pas trop tard pour agir. »
Sus au RN, « xénophobe et pétainiste » !
« A cet effet, précise-t-il, « Libération renforce sa couverture de l’extrême droite pour en faire une priorité éditoriale avec une newsletter dédiée et quatre journalistes mobilisés à plein temps sur le sujet », « autant de moyens inédits dans la presse nationale […] car au-delà du service politique, c’est l’ensemble de la rédaction qui est décidée à arracher les masques prêtés par tant d’autres à ce mouvement qui est toujours xénophobe et pétainiste ».
Assertion très discutable, du point de vue de certains militants déçus (et dûment éloignés) par les dernières prises de position du Rassemblement national, mais qui justifierait l’ordre de mobilisation émis par le patron de Libé après réception du baromètre qu’il avait lui-même commandé à Viavoice et selon lequel « Marine Le Pen recueille 37 % d’opinions favorables, score suffisant pour en faire la seconde personnalité politique la plus populaire de France, derrière Edouard Philippe. Elle progresse de 10 points depuis novembre 2021, tandis que les opinions défavorables, qui sont ramenées à 51 %, chutent de 13 points » — y compris dans l’électorat LFI !
Que, via Marine ou via Marion qui vient d’annoncer sa présence comme tête de liste de Reconquête ! aux élections européennes, la France se lepénise, c’est une évidence confirmée sur les réseaux sociaux et les forums des journaux, de 20 minutes au Figaro. Mais ce que ne comprennent pas Libération, LFI et autres écolos rouges sur les bords, est que, RN ou pas, Zemmour ou pas, la France elle-même a changé : ses nationaux paupérisés, vilipendés, ridiculisés, pressurés, menacés dans leurs biens et leur personne, ne supportent plus le poids de la tsunamigration, la dictature du wokisme, du victimisme et de l’éternel culpabilisation qui leur est imposée par les déconstructeurs de notre nation, de nos traditions, de notre société, de notre histoire.
« Tout antifascisme n’est que du théâtre »
Le communiste Fabien Roussel semble (ou prétend du moins) avoir saisi l’ampleur et la légitimité de cette réaction de survie, amplifiée par les destructrices émeutes de l’Aïd et les sanglants faits divers où se sont récemment illustrées tant de « chances pour la France ». Combien de temps encore faudra-t-il à la gauche donneuse de leçons — et de titres de séjour à des individus inassimilables — pour comprendre qu’elle est la première responsable du virage, d’ailleurs perceptible dans toute l’Europe, qu’elle condamne ?
Au lieu de se complaire dans des phantasmes éculés avec l’espoir de récupérer un lectorat perdu, elle serait bien inspirée de méditer sur le témoignage du trotskiste d’origine et ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin le 29 septembre 2007 sur France Culture : « Pendant toutes les années du mitterrandisme, nous n’avons jamais été face à une menace fasciste et donc, tout antifascisme n’était que du théâtre. Nous avons été face à un parti, le Front national, qui était un parti d’extrême droite, un parti populiste aussi à sa façon, mais nous n’avons jamais été dans une situation de menace fasciste et même pas face à un parti fasciste. »
Alors, est bientôt finita la commedia ?
Claude Lorne
Un féminicide exemplaire ignoré par les féministes. Le 4 septembre, la cour d’assises de la Moselle a condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité un individu accusé d’avoir assassiné sa femme de 19 coups de couteau en septembre 2019 à Creutzwald. Un crime mûrement prémédité qui lui avait permis, avant que le cadavre de la malheureuse ne soit découvert, de fuir en Algérie. Où il avait déjà été condamné en 2017 à sept ans prison (mais par un tribunal correctionnel) pour … le meurtre de sa première épouse, toujours à coups de couteau !
Ce récidiviste s’appelle Djilali Bencherif. Est-ce la raison pour laquelle les médias sont restés quasiment muets ? Surtout, ne pas apporter de l’eau au moulin de l’extrême droite !