Cette question, qui devrait interpeller le pape François, ce n’est pas un quelconque führer de « l’extrême droite » qui l’a posée (dans le quotidien britannique The Guardian du 22 septembre), mais un eurocrate d’élite : le socialiste catalan Josep Borrell, ministre des Affaires étrangères dans un précédent gouvernement du Premier ministre espagnol et lui aussi socialiste Pedro Sanchez avant d’être nommé en 2019 haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité ainsi que vice-président de la Commission européenne. « La migration, a-t-il déclaré, risque d’être une force de dissolution (dissolving force) pour l’Union européenne », non seulement parce qu’elle devint un sujet d’affrontements entre les différents membres de l’UE, mais aussi en raison des « différences culturelles » souvent infranchissables entre nos pays et ceux qui s’y précipitent en masse. « Nous sommes des herbivores dans un monde de carnivores », a-t-il ajouté, alors que nous sommes acculés à des « choix difficiles entre faire respecter la loi internationale et les Droits de l’homme ».
Un Mélenchon en soutane blanche
« Renforcer la protection des frontières car, partout, les Français doivent se sentir en sécurité », désir d’ailleurs légitime de tous les peuples, c’est ce que préconisait le 27 août dernier Fabien Roussel, le patron du PCF, au grand scandale de La France insoumise dont le principal souci est de trouver parmi les immigrés un électorat de substitution alors que ses outrances et ses trahisons lui ont aliéné les prolétaires hexagonaux. Essayer de trouver un troupeau de substitution alors que l’Europe se déchristianise — résultat largement dû aux errances engendrées par le concile II — est-ce aussi l’ambition du Souverain Pontife ? Même si certains Africains sont chrétiens, l’ensemble du continent est désormais largement l’acquis à l’islam, de même que le Maghreb, le Machrek, le Moyen-Orient, le Pakistan ou l’Afghanistan d’où nous viennent tant de candidats à l’asile politique. En attendant les 260 millions de déplacés climatiques annoncés par Jean-Luc Mélenchon à l’horizon 2030, et le 1,2 milliard prévu en 2050 par le think tank australien Institute for Economics and Peace.
Alors que l’Union européenne compte seulement 447 millions d’habitants, on comprend mal pourquoi (et comment) il faudrait les accueillir comme le souhaite le pape Bergoglio qui, en visite dans cette « mosaïque d’espérances » que serait selon lui Marseille, ville paupérisée et ravagée par la submersion et ensanglantée par les gangs de la drogue à direction majoritairement immigrée, nous a appelés à recevoir en masse « les réfugiés, les exilés, ceux que la mer rejette et les enfants séparés de leur famille pour retrouver une patrie » car ils ne sont pas des étrangers mais des prochains, vinssent-ils des antipodes.
Un nouveau dogme : le Grand Mélangement
Raison pour laquelle, a poursuivi le visiteur, il ne faut surtout pas chercher à les assimiler car « l’assimilation ne tient pas compte des différences, fait prévaloir l’idée sur la réalité et compromet l’avenir en augmentant les distances provoquant hostilité et intolérance », mais au contraire les intégrer, même si « c’est vrai que ce n’est pas facile », mais « ceux qui se réfugient chez nous ne doivent pas apparaître comme un fardeau à porter ». Au contraire, « ne nous enfermons pas dans l’indifférence ». Qu’on se le dise, « l’histoire nous appelle à un sursaut de conscience pour prévenir à un naufrage de civilisation… L’avenir ne sera pas dans la fermeture. » Comme si ce n’était pas au contraire l’ouverture tous azimuts qui provoquera à coup sûr le naufrage, voire la disparition, de notre civilisation, comme l’humanité en a déjà tant connu et l’histoire invoquée par le pape le confirme !
Sous prétexte que ses grands-parents italiens étaient allés chercher fortune en Argentine, François ne cesse de se considérer comme un immigré, cette posture lui permettant de culpabiliser ceux quitentent de résister à l’invasion et de préserver ainsi l’héritage reçu et l’avenir des jeunes générations, ce qui leur vaut d’être accusés par l’évêque de Rome de sombrer dans « le fanatisme [sic] de l’indifférence ». Mais nul doute que les peuples premiers du Cône Sud, les Araucans, les Alakalufs, les Mapuches et autres Patagons le considèrent, eux, comme un colonisateur et un intrus comme ceux qui qui les ont humiliés, appauvris, déracinés et décimés. Si d’aventure le pape ignore tout de leur histoire, on lui conseillera deux livres instructifs : La nuit commence au Cap Horn, de Saint-Loup, et Qui se souvient des Hommes… de Jean Raspail.Deux écrivains proches de l’extrême droite honnie mais qui avaient compris que, devenu dogme religieux de notre temps, le Grand Mélangement est un désastre dont nul ne sort indemne. Ni l’occupé ni l’occupant, chacun y perdant le meilleur de soi-même.
Camille Galic
- Pour prévenir des irruptions massives comme celle qui vient de se produire à Lampedusa, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni veut exiger des migrants une caution de 5000 euros pour couvrir les frais qu’ils provoquent dans les pays d’accueil et le coût de leur rapatriement éventuel. Bonne idée sur le papier, mais à part les rejeter à l’eau après les avoir secourus, que fera-t-on de ceux qui arriveront les mains vides… après avoir versé de 6 000 à 8 000 euros aux passeurs ?
Le pape François est bien gentil, mais se focaliser sur ce que la novlangue appelle depuis quelques années les « migrants » (qui sont en réalité des immigrés clandestins) relève de l’obsessionnel chez lui, alors que des chrétiens sont quotidiennement persécutés dans des pays musulmans (voir l’actuel drame du Haut-Karabakh ethniquement nettoyé des Arméniens par l’Azerbaïdjan secondé par la Turquie), hindouistes ou communistes et qu’on ne l’entend pas sur cet aspect, autrement plus grave ! Accessoirement, François sort de son rôle pastoral et se mêle de politique, un domaine qu’il ne maîtrise absolument pas.
L’actuel Pape semble oublier trois éléments essentiels :
1/ « L’accueil » des « migrants » se fait déjà en Europe, comme nulle part sur la planète, depuis au moins 50 ans ; l’Europe reçoit, sans l’accord des peuples européens vendus par les politiciens, des dizaines de millions de personnes. Il s’agit clairement d’une colonisation de l’Europe.
2/ Les immigrés clandestins sont originaires de pays qui ont VOULU l’indépendance il y a plus de 60 ou 70 ans… Que ne profitent-ils pas de leur souveraineté !
3/ Cette colonisation a de multiples coûts et ce n’est pas François et sa morale en bandoulière qui les supportent : coûts en termes financiers (53,9 milliards annuellement pour la seule France), éducatifs, de santé, de logement, de formation et travail, de sécurité et de… civilisation.
Dévoyer la charité comme le fait avec insistance le pape François est indigne. Puisqu’il veut « sauver » les « migrants », il existe un excellent moyen : que ceux-ci restent sur leurs terres, règlent leurs conflits ethniques et religieux et… y travaillent.