« Si vis bellum, para communicationem » (Arnaud Mercier)
Le diable est le père du mensonge et si, chrétiens, nous ne saurions douter de sa défaite finale, force est de constater qu’au moment où ces lignes sont écrites, il est le grand vainqueur de la guerre en cours.
Dans la foulée des conflits d’Irak et d’Ukraine, entre les progrès technologiques, la globalisation des moyens de communication et le développement exponentiel de la Toile, la Vérité, celle que l’on recherche par l’analyse minutieuse de l’histoire, des faits, des intérêts et des acteurs en dehors de toute passion, cette Vérité a quasiment disparu des écrans. Pire encore, la Toile déborde d’éléments créés de toutes pièces qui prétendent rendre compte d’affrontements réels, comme cette vidéo virale postée sur Facebook le 10 octobre avec pour titre « Deux hélicoptères israéliens abattus par le Hamas », vidéo qui a déclenché une véritable hystérie dans les rues arabes qui voyaient déjà le Hamas entrer à Jérusalem en vainqueur. En réalité, ces images ont été extraites d’« Arma 3 », un jeu vidéo de combat développé par le studio indépendant Bohemia Interactive, basé en République tchèque.
Quand la guerre se confond avec un jeu vidéo
« Ces vidéos créées par des utilisateurs ont le potentiel de devenir virales et sont massivement partagées par les utilisateurs des médias sociaux, parfois même par les médias grand public ou les institutions gouvernementales officielles du monde entier », ont déploré les développeurs de Bohemia Interactive sur le site internet du studio le 10 octobre. C’est ainsi que Bottom of Formla chaîne roumaine Romania TV a par exemple présenté en novembre dernier une vieille vidéo d’« Arma 3 » montrant des pseudos combats en Ukraine dont les images ont été benoîtement commentées par un ancien ministre de la Défense ainsi qu’un ex-chef des renseignements. Certes, il existe des moyens de vérifier après coup la provenance de ces images, en particulier celles qui sont créées par des générateurs d’images via l’IA générative, comme Midjourney. Mais une fois qu’elles ont atteint des millions de personnes, il est bien trop tard pour tenter de faire valoir la réalité.
Même sur une plateforme professionnelle comme LinkedIn, pourtant réputée pour son sérieux, on peut lire des universitaires et autres entrepreneurs, médecins ou avocats prendre violemment faits et cause pour Israël ou le Hamas en reprenant des arguments qui tiennent de toute évidence de la propagande la plus grossière, s’appuyant sur des images non vérifiées comme cette vidéo montrant une jeune israélienne tout sourire au milieu de ses ravisseurs du Hamas lors de l’attaque du 7 octobre, posant avec des moues langoureuses tout en prenant des selfies. De toute évidence, il s’agit d’une tentative de mettre en exergue la superficialité de « l’homos festivus » israélien pour faire oublier l’effroyable réalité des otages retenus à Gaza.
Concernant le missile/roquette qui a atteint l’hôpital baptiste de Gaza City, tuant, selon le Hamas, plusieurs centaines de patients et de réfugiés, devant le déluge d’informations contradictoires qui inonde les réseaux sociaux et autres plateformes médiatiques, qui pourrait aujourd’hui affirmer en toute conscience détenir la vérité ?
Et pendant que les nôtres se déchirent à coups d’invectives pour savoir qui est la victime et qui est le tyran, on oublie que le danger islamique est, non plus aux portes de l’Europe mais bien à l’intérieur et qu’il n’attend qu’un signal pour se déchaîner.
Sophie Akl-Chedid
En France la vérité est sacrifiée parce que les journaux encore libres ( il en existe très peu ) n’envoient plus de reporters sur le terrain, faute de moyens, et ne sont pas équipés en matériels et en personnels pour scruter internet ( car la bonne info existe en dehors des journaux dominants ). Et aussi et peut être surtout par ce que l’état a le monopole d’une agence de presse qui est gauchiste et mondialiste, l’AFP dont la mission est de censurer la bonne info et de créer des mensonges. La guerre n’est pas responsable, c’est le propre d’une société orwélienne.
Les deux camps ayant intérêt à mentir, on saura la vérité dans quelques mois, quand cela n’intéressera plus personne.
Comme dans l’affaire des couveuses du Koweït prétendument attaquées par la soldatesque irakienne en 199O, fable inventée par l’agence de relations publique new-yorkaise Hill & Knowlton à la demande de Washington.
Comme pour l’affaire du redoutable« arsenal d’armes chimiques de destruction massive » abusivement prêté à Saddam Hussein et qui « légitima » la guerre d’Irak en mars 2003. Numéro 2 du Pentagone, le « neo-conservative » Paul Wolfovitz devait avouer cyniquement dans le n° de mai 2003 du magazine « Vanity Fair » que le fameux arsenal avait simplement servi de prétexte.
Ces rappels sur l’immense responsabilité de « notre grand allié » américain (qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, multiplia les bombardements de terreur de Dresde à Caen — plus de 62 000 victimes civiles en France) n’exonèrent pas pour autant le Hamas, dont les artilleurs peu aguerris ont pu commettre une erreur fatale, ensuite attribuée à l’ennemi.
Jacques,
Une analyse des films du bombardement sur l’hôpital avec la puissante bombe ” airbust ” a démontré que la bombe fut lancée par un avion.
Le document explique aussi que ces bombes tuent les êtres vivants mais font peu de dégâts sur les matériels sinon par l’écrasement vertical dû à l’effet de souffle de l’explosion.( qui se produit au dessus de la cible ).
https://english.iswnews.com/31150/israel-or-palestinian-resistance-who-is-responsible-for-air-strike-on-al-ahli-arab-hospital/
Le texte est en anglais. Pour une traduction éventuelle je vous recommande : www webtran . fr
Merci à Dominique pour son lien vers ce commentaire très intéressant du site Islamic World News.
Mon incompétence en la matière m’interdit toutefois de trancher.
On a peu souligné le fait que l’hôpital martyrisé et dédié à saint Jean le Baptiste est une création chrétienne, actuellement régie par l’Eglise anglicane.