Lagarde

Thierry Breton : canaillerie eurocratique

Avec ses bonnes joues et ses cheveux frisés, il a une tête d’enfant à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession, mais en réalité il fait partie de ces ploutocrates, ces gavés de la terre, redoutable prédateur et, cerise sur le gâteau, Thierry Breton est maintenant animé de l’ambition de prendre la place de la ploutocrate(sse ?) au féminin qui prétend tenir le destin des peuples européens sans jamais être élue pour cela. Voici donc un spécimen d’eurocrate qui nous vient de l’entreprise, en principe de culture libérale, mais qui est démangé par un prurit d’atteinte aux libertés et de contrôle social.

Thierry breton chez Atos.
Ou comment être récompensé de ses échecs.

L’ancien ministre de l’économie (de 2005 à 2007) arrivé à la tête d’Atos fin 2008, a hissé ce groupe dans le top 5 mondial du secteur des services informatiques. Sous sa direction, et à coups d’acquisitions, Atos a triplé de taille. Cinq ans plus tard, il ne reste plus grand-chose de ce fleuron, M. Breton est parti à la Commission Européenne, fin 2019. Son dauphin a quitté le groupe en octobre 2021, quelques semaines après qu’Atos a été sorti du CAC 40, victime de la chute de ses résultats et du cours en Bourse. Elu (ça fera au moins une élection ! ) par L’Usine nouvelle « Industriel de l’année » pour avoir doublé, en huit ans, la taille du groupe Atos, Thierry Breton percevait alors 5,47 millions d’euros de salaire annuel. Gestionnaire défaillant, c’est le milliardaire Daniel Kretinsky qui lui succède. Comment une entreprise de 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires a-t-elle pu faire fondre sa valeur, en seulement deux ans, de 5 milliards d’euros à 588 millions d’euros ? Mais qu’on se rassure, bien qu’il ait démenti, questionné par Jean-Jacques Bourdin sur la vente de ses actions après sa démission d’Atos, le nouveau commissaire européen au marché unique et au numérique, aurait touché 40 à 45 millions de la vente de ses actions, donc indirectement de l’argent public, Atos ayant plusieurs fois bénéficié de subventions européennes.

Conflits d’intérêts ?

Thierry Breton, ancien PDG d’une multinationale financée par les fonds européens commissaire… européen ? C’était la volonté de Macron, après le rejet de Sylvie Goulard mise en cause dans une affaire d’emplois présumés fictifs d’assistants parlementaires. Ce nouveau choix posait néanmoins de sérieuses questions. C’est la première fois qu’un PDG devenait commissaire, démonstration, s’il en est besoin, de l’étroite collaboration, au sein de la Commission, entre le monde des affaires et celui de l’oligarchie européenne (voyez Von der Leyen et Bourla, PDG de Pfizer). L’entreprise de Thierry Breton a obtenu de nombreux marchés publics européens. En 2016, elle est choisie pour un marché de systèmes d’information de traitement des demandes de visas Schengen.

Contrôle social européen

A la limite, on lui accorderait que ses turpitudes financières sont le lot du système, mais ce qu’on lui pardonne plus difficilement, ce sont ses ambitions de commissaire politique, entendez par là commissaire au sens soviétoïde, dans un processus de communisme de marché tel qu’il est souhaité par Davos et l’UE. Le méga-fichier français TES (pour titres électroniques sécurisés) qui rassemble les données personnelles et biométriques des Français pour les cartes d’identité ou les passeports, c’est Atos. Utile certes mais ressemblant furieusement au système promu par Bill Gates. Bill Gates avec l’aide d’une entreprise indienne le MOSIP (Modular Open Source Identity Platform), qui inclut l’identité, la santé (pass sanitaire ?) et le paiement numérique, l’UE européenne ne s’achemine-t-elle pas vers une monnaie numérique ? Son affrontement avec Elon Musk témoigne des enjeux du contrôle social à l’échelle mondiale. La Commission européenne a menacé mardi 10 octobre le réseau social X (ex-Twitter) de sanctions, sommant son patron Elon Musk de rendre des comptes sous 24 heures sur la circulation de fausses informations et d’images, certes violentes liées au conflit en Israël, l’enfer mondialiste étant pavé de bonnes intentions moralistes.

Lorsqu’il était PDG de France télécom, notre commissaire européen fut dénommé « cost killer » (avec les conséquences sociales que l’on sait !), craignons qu’il lui pousse des ailles de « liberty killer » si, par malheur, il devenait président de la Commission européenne.

Olivier Pichon

Un commentaire

  1. Breton a toujours été un bandit de grand chemin. Il pilla Honeywell Bull puis France Télécom, utilisant ses pouvoirs politiques et ses relations dans la France de la corruption, pour construire ce qui devint finalement une entreprise à la ramasse. Il n’a pas abandonné ATOS sans raison.

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