Patronne du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot se classe parmi ces « certains leaders » accusés par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe de « décapsuler l’antisémitisme ». Soucieuse de se dédouaner, elle a sauté sur la première occasion venue : l’agression à Lyon d’une trentenaire de confession juive qu’un individu a blessée de deux coups de couteau avant de tracer une croix gammée sur sa porte d’entrée et de s’enfuir.
La harengère tête de vachère a donc aussitôt tweeté : « Horreur et indignation. Une femme poignardée à Lyon. Une croix-gammée, symbole nazi antisémite tagué sur sa porte. L’extrême-droite sème le chaos dans le pays. Tout doit être mis en œuvre pour appréhender l’agresseur. »
Le surineur peut être un propalestinien enragé, un « déséquilibré » comme il y en a tant désormais, un voisin acariâtre, voire le conjoint de la victime, qui avait engagé une procédure de divorce. Le Parquet de Lyon dit « examiner toutes les pistes ». Comment Panot sait-elle qu’il s’agit à coup sûr d’un partisan de cette « extrême droite [qui] sème le chaos » ?
Après la fausse agression d’une passagère du RER censée avoir eu des svastikas tracés sur le ventre, la fausse attaque au couteau (de sa propre cuisine) simulée en 2003 par le rabbin Gabriel Farhi accusant un « fasciste » ou le djihadiste Mohamed Merah, assassin de trois militaires à Montauban puis d’enfants juifs à Toulouse mais d’abord présenté comme un « blond aux yeux bleus » (alors qu’il portait un casque de moto intégral !), la prudence devrait pourtant s’imposer. Même aux Insoumis.
La Rédaction
Autre affaire mystérieuse et lancée en fanfare par le ministre de l’Intérieur et les médias acharnés à voir l’antisémitisme partout (et surtout à l’extrême droite) : celle des drapeaux israéliens peints au pochoir dans plusieurs quartiers parisiens. Très soigneusement réalisés, ils n’avaient rien d’injurieux, d’agressif ou de caricatural, bien au contraire.
Comme dans le cas de la Lyonnaise agressée, le parquet de Paris fait d’ailleurs preuve d’une extrême prudence, affirmant que, concernant ces tags, leur « caractère antisémite n’est pas établi à ce stade ».
Un démenti qui vient un peu tard.
Preuve que « l’antisémitisme d’atmosphère » dominant parait-il chez nous d’après les médias qui en font des tonnes et en profitent pour rappeler à l’envi le « passé nazi » du Front national n’effraie guère les Israéliens, « Le Parisien » a titré le 6novembre sur « ces familles israéliennes qui ont trouvé refuge en France » : «craignant pour leur sécurité après les attaques du 7 octobre », elle ont rejoint l’Hexagone où « certains ont déjà inscrit leurs enfants à l’école et trouvent de l’aide au quotidien grâce à des réseaux de solidarité informels».
Cette sécurité pourrait d’aileurs être compromise, même ici, si Tsahal poursuivait « l’éradication de Gaza » exigée par Netanyahou. Suscitant ainsi la haine antisioniste du monde arabo-musulman (rappelons que le Turc Erdogan, président d’un pays faisant la pluie et le beau temps au sein de l’OTAN, ne veut voir dans le Hamas « non des terroristes mais des libérateurs »). Monde dont les représentants sont si nombreux dans notre pays.