— Vous êtes un jeune mouvement dans la galaxie de la résistance patriote et identitaire. Qu’est-ce qui vous a poussé à lancer cette initiative ?
— Avant tout notre volonté de bâtir quelque chose qui n’existait pas dans notre ville, de créer du lien là où il n’y en avait pas, de fonder une communauté militante qui soit une base de repli face au rouleau compresseur mondialiste et étatiste français. Nous pensons que l’heure est à la sécession. L’un de nos premiers militants nous a dit : « Heureusement que vous avez eu l’initiative, sinon personne ne l’aurait fait. » C’est quelque part un aveu terrible… Mais cela nous montre également que nous sommes sur le bon chemin.
— L’Alérion, quèsaco ? Pouvez-vous nous éclairer sur le sens de ce nom ?
— Nous avons choisi ce nom en référence à l’un des symboles de notre patrie charnelle, l’alérion. Ce petit oiseau, sans pieds, ni bec, est présent sur le blason de nos ducs, ces derniers l’auraient d’ailleurs utilisé car son anagramme est « Loreina ».
De plus, ce nom provient d’un vieux mot gaulois signifiant une espèce d’oiseau vivant de rapine. Dans une région et un pays comme le nôtre, où nous devons tout nous réapproprier et ne rien laisser à nos adversaires, ce nom s’est imposé à nous.
— À quel public vous adressez-vous ? Quelles sont les diverses activités de votre groupe ?
— Dans une ville de 40 000 habitants comme la nôtre, qui a quelquefois des allures de ville-dortoir, nous savons que la tâche peut paraître ardue. Nous comptons cependant de nombreuses écoles et lycées et surtout un IUT dans l’agglomération thionvilloise. Nous ciblons principalement la jeunesse, car c’est elle qui demain aura la tâche de faire bouger les lignes et de combattre (physiquement et intellectuellement) pour la renaissance de notre pays et de notre civilisation.
Nous reprenons à notre compte la vieille formule maurrassienne qui veut qu’un bon militant doit être « intellectuel et violent ». C’est pourquoi nous organisons des conférences afin de former nos militants, nous avons d’ailleurs eu l’honneur de recevoir Gabriele Adinolfi pour notre première réunion de rentrée, qui fut un véritable succès. Nous avons également mis en place des séances de renforcement musculaire et des séances de boxe, afin de préparer la jeunesse aux combats de demain.
Nous avons aussi à cœur d’œuvrer pour les nôtres de manière concrète, c’est pourquoi des maraudes (distributions d’habits et de nourriture) vont être mises en place dès le mois prochain afin d’aider le plus précaire des membres de notre peuple, trop longtemps oublié et sciemment méprisé par l’État républicain.
De par l’histoire riche et complexe de notre ville, nous sommes par ailleurs très attachés à la notion d’Europe puissance. À l’ère des satellites et des grands blocs continentaux, nous savons que nous ne pouvons plus être de « France seule », c’est pourquoi nous allons préparer des voyages dans divers pays européens, afin de rencontrer la jeunesse européenne militante, qui, comme nous, se bat face aux mêmes ennemis, et qui, comme nous, a les mêmes aspirations quant à l’avenir de notre continent.
— Quel accueil avez-vous reçu à Thionville qui est votre siège ? Quels sont vos ambitions et vos objectifs à moyen et long terme ?
— Pour être honnête, nous avons reçu un accueil mitigé. En effet, la mairie de Thionville est un bunker bien gardé où boomers de « gauche » comme de « droite » votent toujours pour le candidat démagogue qui prétendra leur apporter leur petit confort quotidien, saupoudré d’un peu de moraline. Thionville n’a sur ce point rien à envier à d’autres villes françaises.
C’est pourquoi nous voulons réveiller cette ville endormie et l’arracher des turpitudes quotidiennes qui l’écrasent, et nous voulons parler à sa jeunesse en lui disant qu’elle n’est plus seule à l’avenir, et que c’est à elle, et à elle seule, de devenir qui elle est.
Propos recueillis par Xavier Eman
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