Comme lors du mouvement des Gilets Jaunes, Macron a-t-il à nouveau peur du peuple qu’il est pourtant sensé représenter et, surtout, servir ? On peut en tout cas le croire au regard de toutes les mesures liberticides, parfois ubuesques (interdiction des « dispositifs sonores portatifs » pour faire face aux « casserolades »… ), prises actuellement pour protéger le chef de l’État et ses sbires de la vindicte populaire.
La préfecture de police de Paris a en effet interdit toute manifestation sur les Champs-Élysées et les rues avoisinantes le 8 mai, accueillant les commémorations annuelles de la fin de la Seconde Guerre mondiale, auxquelles le président participera comme chaque année.
Le quartier sera donc donc transformé en camp retranché et la cérémonie de commémoration sera fortement surveillée, les forces de l’ordre mettant en place un large périmètre de sécurité allant de la place de la Concorde au Quai d’Orsay et, à l’ouest, jusqu’au boulevard Wilson et aux avenues donnant sur la place de l’Étoile.
Dans ce périmètre, « toute manifestation revendicative » ainsi que « les rassemblements non déclarés » seront interdits.
Le 8 mai, le président devrait déposer des fleurs sur la statue de Georges Clemenceau au Petit Palais, dans le centre de la capitale française, puis, escorté par des gardes républicains à cheval, se rendre à l’Arc de Triomphe où il ira ranimer la flamme de la tombe du soldat inconnu avec des membres du gouvernement et des deux chambres du parlement. Il s’entretiendra également avec des représentants d’associations d’anciens combattants. Le tout encadré par un dispositif de sécurité sans précédent.
C’est beau, c’est serein, c’est digne la démocratie, non ?
La rédaction
