Tous (?), à la droite de François Bayrou, sont choqués, voire indignés par la condamnation à de la prison ferme de l’ancien président Nicolas Sarkozy. Tous (?), à la gauche de l’ex-3e Premier ministre de la Macronie cuvée 2025, arborent au pire un sourire gourmand, au mieux un silence faussement désintéressé… Quant à l’extrême gauche, elle fête comme il se doit l’humiliation de l’intéressé ; faute de la guillotine rêvée, une geôle fera l’affaire… pour l’instant !
Quoi qu’il en soit, tous ceux qui prédisent depuis des années l’imminence d’un chaos voient leurs craintes se préciser. Avec même une certaine accélération.
Car pourquoi autant de haine envers Nicolas Sarkozy ? Durant son quinquennat, il n’a guère maltraité la gauche, pratiquant même une ouverture politique qui indigna plus d’un de ses partisans et ses menaces de « karcheriser » la racaille des banlieues sera restée menace de matamore, au grand dam de ceux qui y avaient tant crû.
Et que dire de sa défaite face à François Holande, ce « capitaine de pédalo » (tel que le surnomma en son temps Jean-Luc Mélenchon) ; une défaite qui annonçait déjà celle, peut-être plus terrible encore qu’il subit lors de la primaire de la droite en 2016 en étant, par les siens, « remercié » dès le premier tour !
Caricature de l’has been politique qui n’avait même pas brillé lors de ses heures de gloire, quel danger pour la gauche peut-il donc encore représenter en 2025 ?
Lui, aucun !
Mais alors ? Pourquoi une telle condamnation qui finalement lui confère un nouveau rôle plus flatteur, celui de victime « de droite » expiatoire d’une justice partisane « de gauche » ?
Pourquoi cette sanction disproportionnée que le vulgum pecus ne peut guère comprendre : alors que 3 chefs d’accusation sur 4 ont été abandonnés – corruption, financement illégal et recel de détournement de fonds publics –, seule une « présomption » a été retenue : son « objectif de préparer une corruption au plus haut niveau possible lorsqu’il serait élu président de la République » : un délit digne de la galéjade de Pierre Dac estimant que « si ma tante en avait, on l’appellerait mon oncle »… et qui pourrait désormais être décliné à l’infini à tous les candidats à la Fonction suprême, en leur prêtant à leurs tours, selon les humeurs et les haines de certains magistrats, les objectifs les plus noirs, de corruption, de dictature, voire même de semaine des 4 jeudis, le choix est vaste… et au point où on en est… au point où ils en sont…
L’explication devient toutefois plus simple en prenant quelque recul sur « le cas Sarkozy » lui-même et en rappelant le terrorisme politique qu’avait réussi à instaurer en France la gauche après les événements de Mai 68 ; celui-ci culminera en 2002 lors de l’élection présidentielle lorsque Jean-Marie Le Pen se qualifia pour le second tour. Il n’a, depuis, cessé de décliner : aujourd’hui, le Rassemblement national – héritier sinon du programme, du moins dans les têtes des électeurs d’un Front national honni à force d’être caricaturé – est le premier parti de l’Assemblée nationale, il existe une importante presse papier, audio et télévisuelle – le groupe Bolloré ne cesse de s’emparer de part de marché – et celle-ci est ominiprésente sur internet – parmi les médias les plus importants, le groupe Libertés – et sans doute plus alarmant encore pour l’ auto-proclamé « camp du bien », l’explosion de l’insécurité, de la menace migratoire et de l’exemple de ce qui se passe à l’étranger, du triomphe de Donald Trump outre-atlantique à la réussite économique et politique d’une Georgia Meloni en Italie en passant par la vague des succès électoraux des partis populistes en Europe, laissant augurer plus tôt que tard l’accession de la plupart d’entre eux aux Affaires de leurs pays.
Face à l’impitoyable évidence des faits lui donnant quotidiennement tord et à sa perte d’influence médiatique, il ne reste actuellement à « la gauche » que le terrorisme judiciaire pour espérer terroriser ses adversaires – le terme d’ennemis tant haïs serait plus juste – et « tenir » encore autant que faire se peut jusqu’à un miracle bien peu crédible dans les urnes pour les plus timorés… ou à une guerre civile comme ouvertement souhaitées par Blacks Blocks et Antifas (France Inter estimait en 2023 entre 3 000 et 5 000 le nombre de Black Blocs en France « susceptibles de participer à des affrontements »).
Mais outre-Atlantique, après l’assassinat de l’influenceur républicain Charlie Kirk, Donald Trump vient de classer officiellement le mouvement antifa comme « organisation terroriste ».
Si les juges rouges devaient estimer que le temps leur était désormais compté, Nicolas Sarkozy pourrait alors n’être que le premier nom d’une funeste liste.
Philippe Randa
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