Casapound

Connaissez-vous la droite radicale italienne ?

Si la coalition de « centre droit » menée par Giorgia Meloni a gagné haut la main les dernières élections, d’autres formations, qu’on peut qualifier d’antisystèmes, occupent le terrain à droite et ont tenté la voie des urnes.

Le parti Forza Nuova, dirigé par Roberto Fiore, victime d’une cabale judiciaire après l’organisation de manifestations anti-passe sanitaire et ayant subi de nombreuses défections de cadres, n’a pas réussi à récolter les signatures nécessaires pour la présentation des listes. Le Movimento Sociale Fiamma Tricolore (scission du MSI, fondé par Pino Rauti au moment de la création d’Alleanza Nazionale) a connu le même sort.

CasaPound, mouvement avec une forte implantation territoriale et très actif sur le terrain métapolitique, ayant décidé de ne plus présenter son symbole aux élections, a appelé à voter pour le nouveau parti ItalExit (crée par Gianluigi Paragone, ancien animateur télé et sénateur, partisan d’une sortie de l’Europe sur le modèle du Brexit). Avec 2 % des suffrages, la liste n’a pas franchi le barrage des 3 % nécessaires pour faire élire des députés.

Un barrage qui a éliminé aussi le cartel électoral Alternativa per l’Italia, qui fédérait le Popolo della Famiglia (d’inspiration chrétienne, opposé au mariage pour tous et à la GPA) et Exit (fondé par Simone Di Stefano, ex-CasaPound) autour d’un programme anti-passe sanitaire et anti-austérité.

Aucun élu aussi de l’autre côté du spectre politique, avec une nouvelle formation de gauche souverainiste : Italia Sovrana e Popolare, fondée par le secrétaire du Parti communiste Marco Rizzo, qui a pu grappiller quelques votes à droite grâce à une ligne anti-passe, pour la sortie de l’UE et de l’Otan et plutôt favorable à la Russie de Poutine. •

Salvatore Dell’Olio

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