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Au régal des vermines

Le 20 mars, et sans que cela suscite la moindre réaction des Chiennes de garde ou d’Osez le féminisme, Jacques Bouthier, 76 ans, ex-PDG d’Assu 2000 et, à ce titre, faisant partie des 500 Français les plus fortunés avec un patrimoine estimé en 2019 à 170 millions d’euros par le magazine Challenges, était libéré sous caution (de 500 000 euros) alors qu’il avait été placé en détention provisoire en mai dernier pour des crimes majeurs : traite des êtres humains et viols sur mineures ainsi que pour détention d’images pédopornographiques, abus de biens sociaux et recel, et surtout association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d’enlèvement et séquestration en bande organisée.

Un amateur de chair fraîche

Autant de mises en examen actant sa passion de la chair (très) fraîche que n’assouvissaient pas ses fréquents séjour au Maroc, où il est également poursuivi — pour consommation de gamines « de 8 à 12 ans » et même proxénétisme.

L’affaire avait été lancée par l’une de ses protégées-locataires que, jugeant « trop âgée » (22 ans) il avait chargée de lui trouver une fille plus jeune, en l’occurrence une adolescente rom de 14 ans. La « vieille » déposa plainte pour détournement de mineure, à la suite de quoi il organisa pour la faire taire une tentative d’enlèvement et de séquestration. Le domicile du multimillionnaire ayant été perquisitionné, les enquêteurs y découvrirent, outre sa collection d’images très particulières, des documents de nature à suggérer, selon le parquet financier, que Bouthier aurait utilisé les fonds de sa société pour financer certaines de ses activités criminelles, par exemple la location « des appartements dans lesquels il hébergeait les jeunes femmes qui l’accusent de viol ».

Affaire Palmade : les vies kurdes importent aussi ? Pas pour Libé !

Deux semaines plus tôt, c’est une autre very important person qui avait obtenu la levée de sa détention provisoire, décision confirmée en appel le 14 mars : le comique (?) et comédien Pierre Palmade, pourtant seul responsable le 10 février, alors qu’il était ivre d’alcool et de cocaïne, et en état de récidive, d’un effroyable accident ayant dévasté une famille entière. Une jeune femme, grièvement blessée, y a perdu son bébé de sept mois, né « vivant et viable mais décédé dans un contexte d’accident de la circulation » comme l’a établi l’autopsie pratiqué après la césarienne (ce qui justifie l’inculpation pour homicide involontaire retenue contre Palmade), son beau-frère Yuksel a subi sept opérations depuis sa sortie du coma et restera lourdement handicapé toute sa vie, comme son neveu Devrim, 6 ans. Atteint d’un traumatisme crânien, la mâchoire et le thorax fracassés, l’enfant en gardera des séquelles sans doute irréversibles. Incapable de mastiquer et de parler, prisonnier de l’abdomen aux oreilles d’un corset censé lui éviter tout choc, il n’est plus que l’ombre de lui-même.

Les victimes étant toutes d’origine kurde, on aurait pu penser que la presse s’appesantirait sur leurs souffrances, comme elle l’avait fait après la mort du malfrat récidiviste afro-américain George Floyd, dont l’« assassinat » par des policiers (dont certains noirs) fut à l’origine du mouvement Black Lives Matter. Au contraire. Le très antiraciste Libération a ainsi déploré que le dramatique accident de voiture provoqué par l’humoriste ait été « surmédiatisé jusqu’au voyeurisme », et « le recours à la détention provisoire sous la pression de l’opinion ».

Homosexuel compulsif et cocaïnomane forcené (comme, d’ailleurs, ses deux pourvoyeurs-amants qui l’accompagnaient dans son équipée, le dealer Sambou et le clandestin marocain Mocine, qui, après l’accident, s’enfuirent sans porter assistance aux blessés), Palade est une idole culturelle. Peu importe donc que, dépensant quelque 100 000 euros par an pour sa came et ses orgies, il ait vécu « en dehors de toute réalité financière » et, selon sa sœur, accumulé « des dettes notamment auprès de l’URSSAF, des impôts et de son producteur estimées à 250 000 euros ». Une ardoise qui aurait provoqué depuis longtemps l’interpellation d’un citoyen lambda et la saisie de ses biens.

Conseiller de Paris, centriste mais dealer de luxe et pédomane

Selon la presse, Palmade était un habitué des soirées homosexuelles « chemsex », au cours desquelles les participants se gorgent, précise la police, de « drogues chimiques destinées à décupler leurs sensations sexuelles ». Nicolas Jeanneté, qui a été mis en examen pour trafic de stupéfiants et blanchiment d’argent et placé en garde à vue le 20 mars pour avoir organisé et fourni en munitions ces sinistres fiestas si prisées de nos élites-sic, était-il le pourvoyeur du comique ? Le sieur Jeanneté, qui améliorait ainsi ses fins de mois, n’est en tout cas pas n’importe qui : directeur général du parti Les Centristes, il est en effet membre du groupe d’opposition Changer Paris (dirigé par Rachida Dati, qui l’a immédiatement suspendu à titre conservatoire) au Conseil de Paris. Un notable, donc. Et lui aussi porté sur la pédomanie comme en témoignent les centaines de photos et de vidéos découvertes sur son téléphone portable.

Si sa garde à vue débouche sur une mise en détention provisoire, bénéficiera-t-il très vite de la même clémence que l’ogre Bouthier et le criminel Palmade ? Quelque chose est décidément pourri au royaume de Macron. Quand cessera la grève des éboueurs, il restera encore beaucoup d’ordures à éliminer.

Camille Galic

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