Casapound Italia est un mouvement de la droite radicale et sociale italienne qui occupe depuis près de 20 ans un bâtiment Via Napoleone III, à Rome, à quelques pas de la gare de Termini. Pour Casapound Italia, « l’occupation non-conforme » de cet immeuble public abandonné depuis plusieurs années par les pouvoirs publics est le symbole de la réappropriation par le peuple de ce qu’il lui est dû, face à la gabegie gouvernementale. Depuis lors, des familles italiennes nécessiteuses y sont logées et de nombreuses activités culturelles et sociales y sont organisées (distribution de colis alimentaires, aide juridique, conférences, débats…etc).
Une activité apparemment insupportable pour les autorités qui ne cessent de persécuter cette initiative, sans doute principalement coupable de se revendiquer du « fascisme du 3e millénaire », alors que dans le même temps, elles tolèrent – quand elles ne les subventionnent pas – des dizaines d’autres « squats », d’extrême-gauche ceux-là, où prolifèrent pourtant les trafics de drogue et la prostitution.
Un « deux poids/deux mesures » qui vient une nouvelle fois de s’exprimer à travers de lourdes sentences prononcées par la justice contre les principaux initiateurs de l’occupation de la Via Napoleone III. En effet, la magistrature à condamné une dizaine de militants à des peines de 2 ans et deux mois assorties de lourdes amendes.
Casapound Italia a réagi à ces sentences en rappelant que la municipalité de Rome a récemment racheté, pour les mettre à disposition de leurs occupants, plusieurs « centres sociaux » d’extrême-gauche, leur donnant de facto une existence légale malgré l’omniprésence en ces lieux d’activités illégales.
A contrario, le pouvoir veut à tout prix abattre Casapound Italia et son occupation pourtant parfaitement entretenue, et qui est devenue au fil des ans un point de rencontre culturel, social et politique dans un quartier largement laissé à l’abandon.
Dans un communiqué, les cades de Casapound ont déclaré : « Nous sommes prêts à défendre l’immeuble et les familles en difficulté qui y ont trouvé refuge, et nous ne manquerons pas de faire appel de ce jugement. C’est la première fois qu’une occupation, qui date d’ailleurs de 20 ans, conduit à des condamnations de plus de deux ans qui concernent aussi des familles en situation d’urgence qui ont trouvé un toit à CasaPound. Nous sommes face à une condamnation qui démontre une fois de plus, si besoin en était, de quel côté se trouvent ceux qui luttent depuis des années contre un système pourri et ceux qui, les centres sociaux d’’extrême gauche, jouent les rebelles avec l’aval de la politique et de la justice. Qu’il soit clair pour tout le monde que nous ne reculerons pas d’un mètre. »
Une situation qui n’est pas sans rappeler celle que nous connaissons en France où les mouvements nationaux sont de plus en plus persécutés tandis que les groupuscules d’extrême-gauche, idiots utiles du système, peuvent agir en toute impunité. A cette différence non négligeable, que l’Italie est sensée être gouvernée par un gouvernement « d’union des droites » incarnant la « droite de conviction » mais qui veut peut-être, comme trop souvent, donner des gages à ses adversaires pour espérer (en vain) s’en attirer les bonnes grâces, au mois médiatiques. Un exemple inquiétant qu’il n’est pas inutile de méditer.
Xavier Eman