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Ukraine : toujours l’hypocrisie du camp du Bien

En juillet dernier (1), nous dénoncions ici l’hypocrisie du camp du Bien dirigé par Washington qui dotait l’Ukraine d’armes à sous-munitions sans en informer ses partenaires européens de l’OTAN justement réunis en sommet à Vilnius alors même que ces armes sont interdites depuis 2008 par la convention d’Oslo « en raison de leur extrême dangerosité pour les êtres vivants comme pour l’environnement puisque le nombre de sous-munitions qui, lors de l’explosion, se dispersent sur une certaine surface et explosent instantanément quand l’on marche dessus, peut aller de quelques dizaines de mètres à plus de 600 » .

Deux mois plus tard, c’est toujours sans concertation avec ses alliés que l’administration américaine a décidé la livraison à Kiev de munitions de 120mm contenant de l’uranium appauvri et destinées aux chars de combat américains Abrams promis à l’Ukraine.

A juste titre, les milieux politiques et les médias condamnent la cruauté des frappes russes sur des objectifs civils, par exemple le 6 septembre à Kostiantynivka dans le Donetsk, où dix-sept personnes ont trouvé la mort dans le marché visé (rappelons tout de même qu’après le débarquement allié de juin 1944, les bombardiers anglo-américains déversèrent 518.000 tonnes de bombes sur 1570 villes françaises pour tenter de détruire le dispositif militaire allemand, détruisirent totalement près de 900 000 maisons ou immeubles y compris dans des localités qui n’avaient jamais vu un Allemand et tuèrent ainsi plus de 60 000 Français, dont 5000 pour la seule ville du Havre). Mais il est pour le moins paradoxal que les politiques et journalistes si attachés à la défense de l’environnement — au prix d’efforts financiers considérables pour les Etats comme pour les peuples — semblent indifférents à l’utilisation non loin de nos frontières d’armes à l’uranium appauvri, dont il est pourtant prouvé qu’elles provoquent des nuages radioactifs mouvants. D’où une nocivité qui se fera sentir bien au-delà des confins russo-ukrainiens. Qu’en disent et que font nos écolo-humanistes, ennemis jurés du nucléaire civil fonctionnant à l’uranium et d’ordinaire si bruyants ?

Camille Galic

  1. https://nouveaupresent.fr/2023/07/15/armes-a-sous-munitions-lhypocrisie-du-camp-du-bien/

(2 commentaires)

  1. A en croire Moscou, le marché de Konstantinovka dont parle Camille Galic aurait été touché non par une frappe russe mais par un missile antiradar américain AGM-88 HARM lancé par un MiG-29 ukrainien depuis Druzhkivka, ville sous contrôle ukrainien. Je ne me prononcerai pas mais à en juger par la vidéo diffusée sur les chaînes de télévision française et que j’ai visionnée plusieurs fois, le missile venait du nord-ouest et non du nord-est comme cela aurait été logique en cas d’attaque russe. On voit mal d’ailleurs l’intérêt du Kremlin à faire frapper une ville qui, dès 2014, a soutenu le séparatisme pro-russe au Donetsk et dont une école avait déjà été la cible d’un missile AGM-88 HARM en septembre 22.
    Tout cela me rappelle la fable propagée par le FLN mais reprise par tous les médias occidentaux selon laquelle, pendant la bataille d’Alger en 1957, le député Le Pen servant volontairement comme lieutenant au 1er REP aurait utilisé non le classique poignard commando mais une « dague des Jeunesses hitlériennes » pour torturer les terroristes. Ce qui était bien plus horrifique.

  2. A Donetsk, au Donbass, mes forces ukrainiennes ont aujourd’hui bombardé des zones résidentielles à l’aide d’obus de 155mm à sous munitions parmi les rues, cours, jardins et potagers. Beaucoup exploseront au moindre choc ou déplacement : 5 civils ont été tue le mois dernier par des sous munitions.

    Cible d’habitude on observe ici la trahison de la parole ukro-atlantiste qui avait juré que jamais des sous munitions ne seraient utilisées cobtre les populations civiles.

    Depuis 3 semaines c’est tous les jours que des munitionss à sous munitions tombent sur Donetsk.

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