Une église attaquée par Israël à Gaza

Si le doute subsiste sur l’origine du tir (de Tsahal ou du Hamas ?) ayant détruit l’hôpital Al-Ahli de Gaza où s’étaient réfugiés de nombreux Palestiniens, le croyant zone protégée, et provoqué près de 500 morts, il n’en va pas de même de l’attaque aérienne du 19 octobre sur l’église grecque-orthodoxe Saint-Porphyre, le plus ancien édifice chrétien de la bande de Gaza, où plus de 50 fidèles ont trouvé la mort. En effet, le ministère de la Défense israélien a reconnu que « des avions de combat des Forces de défense d’Israël (IDF) ont attaqué le centre de commandement et de contrôle d’un terroriste du Hamas impliqué dans des tirs de roquettes et de mortiers vers Israël » et qu’« une église dans le secteur a été endommagée ».

Crime de guerre

Simple dégât collatéral, donc, fort peu commenté par les médias qui, voici une quinzaine, accusaient en choeur la Russie d’avoir volontairement bombardé un bar ukrainien où se déroulait une veillée funèbre à la mémoire d’un soldat tombé au combat et où avaient péri plusieurs dizaines de personnes.

En revanche, le Patriarcat orthodoxe de Jérusalem a condamné « avec la plus grande fermeté la frappe aérienne israélienne » sur Saint-Porphyre (qui abritait les reliques de cet ermite et évêque de Gaza au Ve siècle) et souligné que « cibler les églises et leurs institutions, ainsi que les abris qu’ils fournissent pour protéger les citoyens innocents, en particulier les enfants et les femmes qui ont perdu leurs maisons en raison des frappes aériennes israéliennes sur les zones résidentielles au cours des treize derniers jours, constitue un crime de guerre qui ne peut être ignoré ».

Gaza ne compte plus qu’un millier de chrétiens. Rappelons que, dédié à saint Jean le Baptiste, l’hôpital Al-Ahli est également une institution chrétienne.

La Rédaction