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Le roman très noir du Métropolitain

L’Africain qui, le 26 décembre, avait successivement poignardé trois femmes sur la ligne 3 du métro parisien, a été interpellé en un temps record — sans doute sous la pression de la RATP qui craignait que la panique ne gagnât ses usagers et surtout ses usagères — puis placé en garde à vue. D’où il est tout aussi vite sorti pour être placé en unité psychiatrique.

On respire ! Encore que, pour ses victimes qui ont connu la peur de leur vie, importe peu le fait qu’elles aient été « plantées » par un dangereux islamiste ou par un maboul, espèce abondante dans les rangs du Grand Remplacement.

Déluge de failles administratives

Mais là ne s’arrête pas l’histoire, qui révèle toutes les failles de notre État (de droit).

On apprend d’abord du ministère de l’Intérieur que, présenté à l’origine comme sénégalais, le surineur est en fait un Malien né natif de Bamako, « en situation irrégulière sur le territoire national » où il est « déjà connu pour destruction de biens sous l’emprise de stupéfiants », puis en janvier 2024 pour « vol aggravé et agression sexuelle », ce qui lui avait valu d’être « condamné pénalement » avant d’être relâché et « de faire l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) après sa libération ». Procédure qui n’avait pu « aboutir dans le délai légal des 90 jours, faute d’obtention d’un laissez-passer consulaire en l’absence de titre d’identité valide ». 

Et puis, le 29 décembre, nouveau coup de théâtre confirmé par Laurent Nunez, notre ministre de l’Intérieur passablement embarrassé : le Malien serait en fait notre compatriote, ayant été reconnu à sa naissance par un père de nationalité française, ce qui lui aurait permis d’obtenir la nationalité française en 2018 si bien qu’« à ce stade des vérifications, rien ne permet de remettre en cause le fait qu’il soit français ». Ce que l’on comprend mal est que, lors de ses procès, personne, pas même l’intéressé, n’ait fait mention de cette naturalisation, qui rend automatiquement caduque toute OQTF — que le Mali, qui a ignominieusement chassé nos troupes de l’opération Barkhane, aurait d’ailleurs entravée, comme le font tant d’autres de nos anciennes colonies, en commençant par l’Algérie.

Comment expliquer tant de légèreté dans les procédures ? Sans doute par l’afflux desdites, lui-même résultat d’une immigration galopante, africaine notamment, où l’on compte tant de prénoms et de patronymes homonymes, ce qui rend difficiles les identifications. Raison de plus pour faire barrage à la tsunamigration.

Au siècle dernier, l’amie Chard avait publié avec la participation d’Alain Sanders un délicieux album, Le Roman noir du Métropolitain (réédition Dualpha 2000). Elle ne pouvait envisager que, les années passant, ce roman serait de plus en plus noir.

Camille Galic

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