S’il fallait encore une preuve de la vassalité de l’UE vis à vis des Etats-Unis et de la soumission des instances européennes à des intérêts qui ne sont pas ceux des pays et des peuples européens, la nomination de Fiona Scot Morton au poste d’économiste en chef de la Direction générale de la concurrence de la Commission européenne serait indiscutablement celle-là.
Si personne ne met en cause le prestigieux bagage universitaire et les compétences professionnelles de Madame Thompson, sa nomination – outre l’aspect symbolique de choisir une non-européenne pour un poste si important et sensible – suscite un légitime émoi chez tous ceux qui n’acceptent pas encore totalement le fait que l’UE devienne un protectorat américain.
En effet, ancienne collaboratrice de Barack Obama, la brillante économiste a effectué une grande partie de sa carrière comme consultante senior auprès du grand cabinet de conseils Charles River Associates qui travaillent notamment pour la plupart des géants numérique tel que Microsoft ou Apple. Des « géants » que l’UE est sensée désormais vouloir « encadrer » à l’heure où la puissance exponentielle de ceux-ci dépassent parfois celles des Etats et où leurs pratiques d’évasion fiscale scandalisent de plus en plus les opinions. Un mission d’encadrement et de contrôle qui sera donc confiée à une de leur ancienne employée ? La ficelle est un peu grosse et la plaisanterie fait grimacer même les plus naïfs…
A tel point que même le pourtant habituellement très godillot Parlement Européen s’est ému de cette nomination et a interpellé la Commission afin de lui demander de revenir sur son choix.
Mais cela fait belle lurette que tout le monde sait que les technocrates de la Commission, véritable maîtres du pouvoir européen, se moquent éperdument des opinions comme des admonestations des Eurodéputés, qui ne sont après tout que tout que des élus du peuple… L’application de l’agenda des réformes libérales mondialistes à direction américaine prime bien évidemment sur tout.
Xavier Eman
Mise à jour 19 juillet:
L’Américaine Fiona Scott Morton ne deviendra finalement pas économiste en chef à la Commission européenne. Elle renonce à sa nomination suite aux diverses oppositions.
