Nan ! Ce n’est pas une variante du chant de la Falange Española, organisation fascisante selon Wikipedia. Qui ne l’est pas ? Ils sont partout ! Regardez, ils sont là, ils sont dans les campagnes, dans les villes, ils sont sur les réseaux sociaux… les envahisseurs, comme plaisantait Marine ! Qui donc sur terre n’a pas été traité de fasciste ? Il n’en mouraient pas tous mais tous ont été touchés : Sardou, Brassens, Jean Pax, De Gaulle, Mitterrand, Giscard, Chirac, Macron, Jean-Marie, personnage politique chantant qui prononce le mot d’une manière insolite : Il dit fassiste, comme Bardamu écrivait communisse… Il y a des fascistes de gauche, Marcel Déat, ci-devant député SFIO, le communiste Jacques Doriot, Mussolini lui-même. Existe-t-il des fascistes de droite ? Et qui n’est pas de droite ? Je recommande volontiers cet ouvrage (« Qui n’est pas de droite ? » c’est le titre) publié par André Harris en 1978 aux éditions du Seuil. Le Pen, Monseigneur Ducaud-Bourget, l’abbé Georges de Nantes, Alain de Benoist, Pierre Boutang et tant d’autres y ont la parole comme autrefois les auditeurs sur RTL.
Mais tournons-nous vers le corossol, à l’instar du tournesol se tendant vers le soleil. Ce fruit n’est pas immense et rouge comme l’idéologie susdite que chante Brasillach (Maurice Bardèche, son beau-frère ainsi que François Duprat ont tenté d’en extraire la substantifique moëlle afin de l’expliquer au plus grand nombre, dans un livre pour l’un, dans des cahiers pour l’autre). Le corossol se récolte en ce moment, quand sa verte carapace est hérissée de pics qui font penser à des herses antichar (je suis plutôt pro-Chard, salut Françoise), dents de dragon, hérissons tchèques, armes pratiques, efficaces et peu onéreuses, sur lesquelles crèvent et se jonchent chaque jour des bataillons complets de pauvres Ukrainiens, parfois si jeunes que cela fait pleurer, pour le compte de l’Etat profond d’un pays dirigé par un vieux pédomane, au regard noir et satanique incapable de finir une simple phrase même à l’aide d’un prompteur.
Le corossol déplait aux wokes puisqu’il est masculin, patriarcal si ça se trouve. Sa chair est blanche et fine en dépit des gros grains noirs qui la parsèment et qu’il faut jeter. Quoi ? On jette les renois ici, frère ?
Sapadille, graviola sont ses amusants sobriquets. Ses vertus sont connues de toute éternité, apaisement, accession au sommeil tranquille et sans rêve, retour de l’être aimé, troubles du cœur et de l’érection, gains au loto, tuyau au Pari Mutuel à Etretat comme à Longchamp. Elles sont antispasmodiques, stomachiques et calment les coups de soleil lorsqu’on applique ses lamelles en cataplasmes.
La saveur est fraîche, acidulée, crémeuse. On peut le frire ou en faire des sorbets, le consommer vert ou mûr, en recettes salées ou sucrées ou même Sur und siess, sucré-salé hallal’ sacienne !
Alors mangeons le produit magnifique, plus prodigieux encore que le sirop Typhon et chantons tous en cœur, Cara al sol, allons vers le soleil !
Franck Nicolle
