Dans la nuit de 2 au 4 septembre, des refus d’obtempérer ont provoqué deux drames. Dans le XIXème arrondissement de Paris, un piéton a été fauché par un conducteur qui, à bord d’une puissante BMW ensuite abandonnée (car sans doute volée), fonçait à tombeau ouvert après avoir refusé de se soumettre à un contrôle routier dans la Seine-Saint-Denis adjacente.
Et, près de Carcassonne où se déroulait la féria, un policier a été délibérément percuté dans les mêmes conditions. Le piéton a succombé à ses blessures. Le fonctionnaire a eu le bassin fracturé et présente des lésions si graves qu’il bénéficie de 90 jours d’incapacité totale de travail, le maximum prévu.
Dans les deux cas, les écraseurs ont été interpellés (celui de Carcassonne conduisait en état d’ivresse et sous l’emprise de stupéfiants), mais on ne sache pas que Kylian Mbappé, Omar Sy, le clan Traoré et les députés LFI aient manifesté leur sympathie aux victimes comme ils l’avaient fait après la mort du « petit ange » Nahel Merzouk qui, à 17 ans et sans permis, conduisait à fond la caisse un bolide Mercedes appartenant à une agence de location polonaise très prisée des caïds de la drogue. Bien entendu, aucune émeute subséquente n’a eu lieu. Ce genre d’hommages est strictement réservé aux victimes de « violences policières ».
La Rédaction
L’ambassade d’Algérie à Paris va-t-elle brûler comme une vulgaire médiathèque ? Le gouvernement algérien a en effet annoncé officiellement ce 4 septembre que les deux amateurs franco-marocains de jetski abattus le 29 août par la gendarmerie maritime barbaresque dans ses eaux territoriales l’avaient été « suite à des refus d’obtempérer suite aux sommations de rigueur » et donc « en toute légitimité ». Le seul rescapé de l’aventure, repêché par la marine marocaine, affirme de son côté que, partis du Maroc, ses camarades et lui « s’étaient perdus » et étaient « à court d’essence ».