Bizarre, non ? Le 20 mars au soir, après le rejet de la motion de censure de la loi sur les retraits à une infinitésimale majorité (9 voix), ce qui constituait malgré l’échec apparent une spectaculaire victoire pour l’opposition au parti présidentiel, ce succès était présenté par tous les médias audiovisuels comme dû à la seule NUPES et principalement aux 75 élus de la France Insoumise. C’est donc sa chef de groupe parlementaire, la virago Mathilde Panot, dont la vulgarité bestiale ferait presque passer sa collègue et rivale Raquel Garrido pour une demoiselle de Saint-Cyr, qui parada — ou pétarada, si l’on préfère — sur toutes les antennes. Ce fut elle la reine du jour que se disputèrent tous les micros.
Certes, conglomérat de mélenchonistes, de socialistes, d’écolos et des communistes résiduels, la NUPES compte 149 élus. Mais comme ne l’avaient rejointe que 19 députés Les Républicains sur 61, un rejet aussi massif du projet Borne aurait été impossible sans les 88 élus Rassemblement national qui ont voté comme un seul homme la censure, rejoints d’ailleurs par trois députés LR (Maxime Minot, Pierre Cordier et Fabien di Filippo), un socialiste (Christian Baptiste), et deux non-inscrits, Véronique Besse et Nicolas Dupont-Aignan. A l’opposé, on notera qu’une autre non-inscrite, Emmanuelle Ménard, l’épouse du « judas de Béziers » (cf. Éric Zemmour), choisit quant à elle de s’aligner sur le camp macroniste alors qu’elle avait été élue en 2017 grâce au soutien du FN et réélue en 2022 grâce à l’abstention bienveillante du RN qui n’avait présenté contre elle aucun candidat.
C’est dire que sans les 94 votes émis par les députés du RN et ceux qui les avaient rejoints, formant ainsi un bloc de 94 députés, la motion de censure n’aurait été qu’un coup d’épée dans l’eau et que l’Élysée aurait pu se prévaloir d’une éclatante victoire et donc d’une parfaite légitimité. Une réalité insupportable pour la Médiocratie qui a préféré la subvertir, ayant une fois pour toutes plébiscité la NUPES en général et les Insoumis en particulier comme seuls défenseurs de l’humanité française souffrante et donc seuls champions de l’antimacronisme.
Camille Galic
Je pense depuis le début que si la motion de censure avait été votée tous les médias du système auraient parlé que de la victoire de la nupes et on se retrouvait dans deux mois avec 200 députés nupes et 3 RN et Melenchon comme premier ministre donc la catastrophe absolue.