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Nouvelles du front : des tatouages dangereux, pour les institutions, la démocratie, la paix civile !

Notre excellent et très pluraliste confrère Le Parisien, propriété de l’homme le plus riche du monde, le français Bernard Arnault, s’est lancé dans une chasse aux tatouages « néo-nazis » à interdire. Le quotidien favori des indics a repéré, à Lille, des policiers qui portaient des tatouages supposés être « suprématistes ou néonazis ». « Si les policiers photographiés ne sont pas condamnables sur le plan pénal, ils peuvent être sanctionnés par leur hiérarchie », suggère Le Parisien, qui tient à approfondir son rôle de supplétif ultra-sévère de la Justice.

Il ne va pas jusqu’à exiger qu’ils soient écorchés en place publique, mais au moins, pour ceux d’entre eux qui seraient fonctionnaires et – dans le cas présent, pour les policiers – qu’ils soient sanctionnés, éventuellement renvoyés, et s’ils ne sont pas chassés, qu’il leur soit imposé de porter des vêtements à manches longues. Ces tatouages seraient en effet « contraires au règlement imposé par la direction générale de la police ».

De quels tatouages s’agit-il ? Des croix gammées ? Des portraits d’Hitler ? En l’occurrence il s’agirait, d’après le reportage angoissé du Parisien, de « valknuts ». Si comme la quasi-totalité des lecteurs du Parisien, vous n’avez aucune idée de ce qu’est une (ou un ?) « valknut », le quotidien nous explique doctement qu’il s’agit de « symboles de la mythologie scandinave », souvent associés aux Celtes et à la culture nordique.

Les photos et commentaires du Parisien (qui renvoient d’ailleurs à un site Blackbloc pour plus de détails) présentent trois triangles entremêles. Or il semblerait que certains manifestants de la Maison Blanche, en janvier 2021, arboraient ces trois triangles, qui seraient un « valknut ».

Une avocate de la NUPES, très liée à l’extrême gauche, complaisamment interrogée par Le Parisien, qui « « oublie » de donner ses affiliations politiques, explique qu’il est interdit de porter des croix gammées et autres sigles condamnés lors du procès de Nuremberg, mais que malheureusement les « valknuts » échappent à la loi pénale. D’où l’intérêt de punir ces tatoués par la voie hiérarchique.

Un catalogue des interdits et des tabous

A ce stade, il serait temps que le ministère de l’Intérieur établisse un catalogue illustré de photos, voire de films, des gestes (salut nazi de l’avant-bras, salut fasciste du bras complet, Za dom spremni des Croates, quenelle de Dieudonné etc.), des vêtements (bérets, bombers, loden…), des formes de moustaches et de mèches de cheveux, et bien entendu des sigles arborés ou tatoués (dont les « valknuts », « la manif pour tous », le marteau de Thor, le drapeau gwen ha du et le triskel bretons, le sacré cœur de Jésus, l’épée, la tête de mort, le coq, la croix celtique, la fleur de Lys, le casque grec, la flamme tricolore, la francisque et des centaines d’autres) qui seraient pénalement sanctionnables ou qui permettraient l’exclusion de toute vie sociale de leurs promoteurs. Un tel catalogue éviterait bien des erreurs judiciaires et des condamnations prud’homales d’employeurs pour licenciement abusif.

François Solchaga

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