Quartier de Salamanque à Madrid le 9 novembre dans l’après-midi. Alejo Vidal-Quadras, 78 ans est grièvement blessé par le tir d’une arme à feu provenant d’un individu passager arrière d’une moto dans la plus pure tradition des attentats terroristes, il serait descendu de cette moto noire pour lui tirer dessus à bout pourtant.
Vidal-Quadras est catalan, il a longtemps milité au PP (centre-droit) et a été en Catalogne le Chef de ce Parti. En 2014 il a été l’un des fondateurs de Vox, même s’il s’en est éloigné depuis. Il est en tout cas un farouche adversaire de l’indépendance de la Catalogne. Il écrit toujours des chroniques dans un média de centre-droit : Vozpopuli.
Les lecteurs le savent, l’Espagne est actuellement en proie à d’importances manifestations contre l’amnistie et l’indépendance de la Catalogne voulues par Sanchez pour obtenir les voix de Junts, parti indépendantiste Catalan.
Santiago Abascal, le patron de Vox a déclaré : “ Une période noire commence dans l’histoire de l’Espagne, aujourd’hui un coup d’état contre la Nation a été lancé. », en visant la politique de Pedro Sanchez. Les manifestations sont fortement réprimées par le ministre de l’intérieur Fernando Malaska et ce pour discréditer les manifestants, souvent jeunes et très remontés contre l’éclatement du pays, au seul profit des gauches et de l’extrême gauche.
Mais qui est à l’origine de cet attentat terroriste ? La victime a vu sa mâchoire brisée, mais heureusement, ses jours ne seraient plus en danger. Physicien de formation, ancien professeur d’université, il a été élu au parlement de Catalogne, puis au Sénat en 1995 et au Parlement européen en 1999 pour le PP. Il fait figure d’opposant drastique aux indépendantistes catalans.
Alors, des extrémistes indépendantistes catalans ? Mais autre piste est évoquée, car c’est un opposant au pouvoir iranien, il participe régulièrement aux colloques de l’opposition aux islamistes d’Iran. Il aurait sur son lit d’hôpital avancé cette hypothèse. Donc restons prudent. Mais en tout cas et quelques que soient les auteurs de ce crime, L’Epagne vit des périodes qui ressemblent aux années 1930, où des opposants aux gauches se faisaient régulièrement abattre dans les rues de Madrid et des principales villes du pays.
Une chose est sûre aussi, qu’un homme de droite reçoive une balle en pleine tête à Madrid, n’a pas beaucoup ému les médias français et européens. Imaginons l’inverse. En tout cas, aucune radio, aucune télévision d’état en France n’en a parlé.
Michel Festivi